BIC : amélioration de la rentabilité opérationnelle au premier trimestre

21/04/2010 - 08:55 - Option Finance

(AOF) - Bic a publié au premier trimestre un résultat net part du groupe de 35,4 millions d'euros, en progression de 32,3%, et un résultat d'exploitation de 47,8 millions d'euros, en hausse de 31,7%. Le résultat d'exploitation normalisé, c'est-à-dire hors coûts de restructuration et plus values immobilières, a augmenté de 47,9% à 53,7 millions de d'euros, ce qui représente une marge de 14,2%. Elle s'élevait à 11,8% un an plus tôt. Le chiffre d'affaires a progressé de 22,7% à 378,30 millions d'euros. La hausse est de 8,8% à base comparable. Le groupe a bénéficié des bonnes performances de son activité Grand Public. Concernant ses perspectives 2010, BIC anticipe pour son activité Grand Public une croissance modérée du chiffre d'affaires à base comparable et une légère amélioration de la marge d'exploitation normalisée. Pour l'activité Produits Promotionnels et Publicitaires, le groupe prévoit une marge d'exploitation normalisée proche du niveau publié l'an dernier. Le groupe a précisé que l'environnement demeure instable pour cette activité.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Les produits de Bic jouissent d'une renommée d'envergure internationale. - Parallèlement au soutien apporté à ses produits classiques, le groupe développe de nouveaux produits à plus forte valeur ajoutée, notamment dans l'activité papeterie. - Le groupe se diversifie dans les articles promotionnels, marché peu concurrentiel qui connaît une croissance annuelle à deux chiffres. Bic souhaite en faire son quatrième grand pôle d'activité et y réaliser 25% de son chiffre d'affaires. Il vient de réaliser deux acquisitions : le français Antalis et surtout le leader américain Norwood. - Le groupe bénéficie d'une structure financière solide qui lui permet d'être ambitieux en matière de croissance externe.

Les points faibles de la valeur

- La société est confrontée à une forte pression concurrentielle, principalement sur ses activités rasoirs et briquets. - Les ventes de briquets reculent en même temps que le nombre de fumeurs. - La diversification dans les articles de promotion, secteur très sensible à la conjoncture, accroît le profil cyclique du groupe. Norwood est par ailleurs deux fois moins rentable que Bic.

Comment suivre la valeur

- Bic fabrique des produits de consommation très courante. Les produits lancés par ses homologues sont susceptibles de peser sur les ventes. La capacité du groupe à lancer de nouveaux produits innovants est donc à suivre. - Le cours du dollar influe sur les résultats, puisque Bic réalise la plus grande partie de ses ventes à l'international. - Les premières synergies de la fusion avec Norwood ne sont pas attendues avant 2011. - Cello a annoncé début 2010 vouloir mettre fin à l'accord définitif signé le 22 janvier 2009 aux termes duquel BIC devait acquérir 40% de Cello Pens. Bic réaffirme son intention de faire appliquer l'accord. La procédure juridique va être certainement très longue. En cas de déconsolidation de Cello en 2010, les analystes attendent un faible impact sur les BPA de Bic. - L'intérêt spéculatif du titre est limité car le capital est verrouillé. La famille du fondateur, Marcel Bich, contrôle 44% du capital et 54% des droits de vote.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens de consommation

L'industrie du textile continue à subir des difficultés en France. Selon les données de l'Institut français de la mode (IFM), l'an passé, la consommation de vêtements et de textile a reculé de 3,2%, après avoir baissé de 3% en 2008. 2009 est la pire année pour le secteur depuis 1995, avec une chute de la consommation qui a même atteint 9% durant le troisième trimestre. Les clients sont de plus en plus sensibles aux prix. Pour s'adapter, les professionnels ont proposé des offres promotionnelles avant même les soldes. L'IFM considère que les ventes à prix réduits ont représenté 31% du chiffre d'affaires des distributeurs en 2009 contre 18,5% il y a dix ans. La baisse de la demande n'affecte pas seulement la France et les pays européens. Le textile indien est également mis à mal par la crise, du fait de sa dépendance vis-à-vis des exportations, qui représentent environ 35% de son activité. Pour la première fois en 2009, les ventes à l'export ont subi une contraction du fait du recul de la demande en Europe et aux Etats-Unis.