NEXANS : fort rebond attendu de l'activité au deuxième trimestre

22/04/2010 - 08:17 - Option Finance

(AOF) - Nexans a publié au titre du premier trimestre un chiffre d'affaires de 1,350 milliard d'euros, soit 971 millions d'euros à cours des métaux non-ferreux constants. Sur cette base, la croissance organique s'est élevée à -11,1%. " Après quatre trimestres 2009 en décroissance, le chiffre d'affaires se stabilise sur les premiers mois de l'année 2010 à un niveau proche du quatrième trimestre 2009, notamment en Europe et en Amérique du Nord, tandis qu'il progresse de près de 10% sur la zone MERA (Moyen-Orient, Russie, Afrique) ", a expliqué le spécialiste du câble. Concernant ses perspectives, le groupe confirme un premier trimestre difficile qui pénalisera la rentabilité du premier semestre 2010. Le second trimestre devrait, lui, enregistrer un fort rebond en termes d'activité, lié à l'arrêt des phénomènes climatiques défavorables et à des signes tangibles de reprise constatés dans les secteurs industriels, les câbles LAN et le marché nord-américain en câbles de bâtiment. Sur ces bases, le spécialiste du câble anticipe au 30 juin 2010 une croissance organique du chiffre d'affaires de -4 à -5% et un taux de marge opérationnelle de l'ordre de 4%. Le second semestre devrait connaître une poursuite de l'amélioration du chiffre d'affaires, accompagnée d'un taux de marge supérieur.

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Les points forts de la valeur

- Le groupe offre de bonnes perspectives de croissance et de progression de ses marges grâce à son recentrage sur des activités à marge plus élevées, comme les câbles spéciaux, mais également sur des segments porteurs, comme les câbles d'énergie. - Nexans dispose d'une situation financière parmi les plus saines de son secteur. Une situation qui lui permet de se développer sur des segments à forte valeur ajoutée, par des acquisitions ciblées de taille moyenne. Le groupe vise notamment les pays en développement. - Le groupe collectionne les premières places sur ses marchés (n°1 mondial pour les câbles d'énergie sous-marins, n°1 en Europe pour les câbles en cuivre, les câbles spéciaux, les câbles d'équipement...) et les records industriels (câble sous-marin le plus profond, câble électrique à plus haute capacité, fil le plus fin...). - Malgré les à-coups conjoncturels, le groupe reste positionné sur des secteurs de croissance à long terme avec d'importants besoins à créer ou à renouveler en infrastructures d'énergie, de transports et dans l'industrie des biens d'équipement. Le groupe devrait à ce titre profiter des plans de relance.

Les points faibles de la valeur

- Nexans est exposé au marché de la construction résidentielle aux Etats-Unis, qui a été touché de plein fouet par la crise du marché immobilier. 2010 devrait encore être une année difficile avec tout au plus une stabilisation des ventes. - Le groupe intervient sur des marchés historiquement très cycliques et peu prévisibles. - Nexans est relativement peu présent dans les zones géographiques en forte croissance. Le groupe souhaite s'y développer et s'intéresse en particulier à l'Asie.

Comment suivre la valeur

- Nexans est une valeur cyclique et donc très sensible à la conjoncture. - La société est également sensible aux variations des métaux non ferreux, du cuivre en particulier. - Malgré la fusion avortée entre Prysmian et Draka, la consolidation du marché du câble au niveau mondial est en ordre de marche. - Bien que marginal à ce jour, le développement des énergies éoliennes est un vecteur de croissance pour le groupe dans le futur.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Equipementiers télécoms

La technologie LTE ("long term evolution") s'impose face au WiMax comme le standard de l'industrie pour les futurs réseaux de téléphonie mobile. Cette quatrième génération de téléphonie mobile représente une convergence au niveau mondial, aussi bien de la norme européenne (GSM-UMTS), que de la norme américaine (CDMA) et chinoise (TD-SCDMA). Néanmoins, si les équipementiers de réseaux affirment être prêts pour la LTE, il n'en est pas de même pour les fabricants de téléphones.

Biens d'équipement

D'après la Fédération des industries mécaniques (FIM), la mécanique française a subi une chute historique de 15% de son chiffre d'affaires, à 98 milliards d'euros, en 2009. Ce secteur, qui emploie 650.000 personnes, a enregistré un recul de 5,5% de ses effectifs. Cette évolution n'est pas spécifique à la France. Elle a touché même le très puissant secteur des biens d'équipement allemand, qui représente un cinquième de la production mondiale. La machine-outil allemande (qui représente 920.000 salariés) a dû affronter un plongeon de 24,8% de ses facturations, à 160,1 milliards d'euros, un niveau inférieur à celui de 2006. Les usines allemandes ont tourné en moyenne à 70% de leur capacité l'an dernier, contre 89% un an auparavant. La branche a perdu 30.000 postes. C'est la pire performance depuis un demi-siècle. Ce secteur, très dépendant de la demande internationale, a pâti d'un retrait de 25,5% de ses exportations. La Chine est devenue le premier client étranger du secteur, avec une augmentation de 4,2% des ventes, à 10,3 milliards d'euros. Elle a ainsi devancé les marchés nord-américains (-30,6%) et français (-27,1%). Les commandes ont, elles, baissé de 38%.