PUBLICIS : croissance organique de 3,1% au premier trimestre

22/04/2010 - 08:43 - Option Finance

(AOF) - Publicis a réalisé un revenu de 1,162 milliard d'euros et une croissance organique de 3,1% au premier trimestre. " Les chiffres publiés par Publicis aujourd'hui se situent au delà des prévisions les plus optimistes. Retrouver un niveau de croissance de plus de 8% en publié et de plus de 3% en organique est une vraie satisfaction. Les activités numériques ont connu à elles seules une croissance de plus de 15% et représentent désormais 27% de nos revenus ", s'est félicité Maurice Lévy, président du directoire du groupe de communication. Le calcul de la croissance organique du premier trimestre ne prend pas en compte celle de Razorfish, acquis le 13 octobre 2009. Elle s'est élevée à 8,6% sur cette période. Sur le plan commercial, Publicis revendique 1,2 milliard de dollars de new business net. En matière de perspectives 2010, le groupe a confirmé son objectif d'afficher une croissance supérieure à celle du marché. Publicis a rappelé la prévision de sa filiale ZenithOptimedia qui table sur une progression de 2,2% de l'investissement publicitaire mondial cette année.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

New Business Net : Le new business net correspond au budget publicitaire (ou revenu, selon les cas) annuel estimé des gains de budgets (ce qui inclut à la fois les nouveaux clients, les clients conservés après remise en compétition du budget, et les nouveaux produits ou marques gagnés auprès des clients actuels) moins le budget publicitaire (ou revenu, selon les cas) annuel estimé des pertes de budgets. Le new business net est utilisé comme un indice de l'efficacité du développement de la clientèle et des efforts pour conserver les clients. Le new business net n'est pas un indicateur précis des revenus futurs. En outre, les méthodes pour déterminer les pertes et gains peuvent différer selon les groupes publicitaires.

Les points forts de la valeur

- La qualité et la vision stratégique du management du groupe sont reconnues. Publicis est le champion de la rentabilité, avec une marge opérationnelle de 15%, inégalée dans la profession. - Les rachats de Digitas et de Razorfish lui ont permis de devenir le numéro un mondial de la communication interactive, seul segment en croissance dans le marché publicitaire.Le groupe a atteint avec un an d'avance son objectif d'y réaliser un quart du chiffre d'affaires. - Le groupe profite également d'une exposition significative aux pays émergents (22% du chiffre d'affaires) et aux services (SAMS). - Grâce à son accord avec Dentsu (numéro un japonais du secteur), Publicis s'est ouvert des opportunités intéressantes au Japon, le deuxième marché mondial publicitaire (derrière les Etats-Unis). - L'optimisation de sa structure financière permet à Publicis de se protéger contre une éventuelle remontée des taux d'intérêt, d'être en ordre de marche pour résister à une éventuelle prolongation de la crise économique et d'en profiter pour saisir de nouvelles opportunités de croissance externe de taille significative même si les cibles sont de plus en plus rares. Ipsos est souvent cité par les analystes. - Publicis bénéficie d'un excellent track record en matière d'intégration d'acquisition.

Les points faibles de la valeur

- Le retour à la croissance du marché publicitaire n'est pas attendu avant le second semestre 2010. - Le groupe, qui réalise plus de 40% de son revenu en Amérique du Nord, est très exposé au dollar. - Qui pourra succéder à Maurice Lévy, le charismatique président du directoire ?

Comment suivre la valeur

- Le groupe est dépendant de l'évolution du marché mondial de la publicité, lui-même sensible à la conjoncture économique. A noter que le poste revenu est plus significatif que le poste chiffre d'affaires dans le secteur de la publicité. Les analystes surveillent particulièrement le niveau de croissance interne. - Le cours du dollar est une donnée sensible à surveiller puisque Publicis est réactif à son évolution.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Publicité

Les intervenants estiment que la reprise n'est pas pour tout de suite. L'agence ZenithOptimedia a encore dégradé ses prévisions et estime que le marché publicitaire mondial devrait chuter de 10,2% cette année. Elle prévoyait auparavant une légère reprise du marché, marquée par une faible croissance de 0,9% des dépenses. Quant au géant publicitaire, Omnicom, il considère que le marché devrait seulement se redresser fin 2010. Il s'attend à ce que beaucoup d'annonceurs augmentent au moins modestement leurs dépenses au second semestre. Si, avec la crise, la croissance des recettes publicitaires sur Internet a ralenti en 2009, les spécialistes prévoient une augmentation de 8% cette année. La publicité sur Internet continue donc de séduire toujours plus d'annonceurs et pourrait encore se renforcer face aux autres médias. C'est le dynamisme des moteurs de recherche, qui vendent des mots-clés aux annonceurs pour les faire apparaître en premier dans les réponses fournies aux internautes, qui soutiennent ce créneau. En 2009, cette activité, largement dominée par Google, a généré 880 millions d'euros de recettes en France, en hausse de 10%.