SES : succès du lancement du satellite SES-1

26/04/2010 - 10:26 - Option Finance

(AOF) - SES World Skies, une division de SES, a annoncé le lancement avec succès du satellite SES-1. L'engin va porter la flotte mondiale de SES à 42 satellites. " Le lancement impeccable du SES-1 va nous permettre d'assurer un service ininterrompu pour une gamme variée de clients importants sur la position orbitale clé de 101 degrés Ouest. Le SES-1 fait partie intégrante de notre programme de renouvellement de flotte au-dessus de l'Amérique du Nord ", a expliqué Rob Bednarek, PDG de SES World Skies. " SES-1 est un engin hybride en bande C et Ku qui couvrira les 50 États américains et remplacera les satellites AMC-2 et AMC-4 actuellement utilisés par SES sur la position orbitale 101 degrés Ouest ", a précisé l'opérateur de satellites.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- La visibilité de l'activité est forte car le groupe passe des contrats à long terme, souvent de dix ans, et ne sont pas annulables. - SES évolue sur un marché qui présente de fortes barrières à l'entrée et où les ressources sont rares. Les positions orbitales attribuées par l'Union internationale des télécommunications ne peuvent pas être retirées à l'opérateur s'il les utilise. - Les opérateurs satellites disposent d'une forte capacité à imposer leurs prix aux clients. - La croissance de SES est tirée par le fort développement de la télévision numérique. Le nombre de bouquets par satellite ne cesse d'augmenter. Même en période de crise les clients ne coupent pas cette dépense, au risque que leurs chaînes ne soient plus diffusées. - Les zones en forte croissance comme l'Amérique latine, l'Afrique et l'Europe de l'Est représentent près d'un tiers des revenus de SES. - Malgré son programme d'investissement important, SES garde une politique de distribution généreuse.

Les points faibles de la valeur

- SES affronte la concurrence de nouveaux types de plateformes de distribution de contenus. - Sa clientèle n'est pas assez diversifiée, ce qui tend à donner à ses clients un pouvoir de renégociation des contrats plus importants. - Du fait des lourds investissements pour développer un programme de satellite, les opérateurs ont un endettement structurellement élevé. - SES a une grande sensibilité à la baisse de la monnaie américaine, car 40% de ses facturations sont réalisées en dollars. - La " Golden Share " du Grand-Duché de Luxembourg lui permet d'empêcher un actionnaire de détenir plus de 20,1% des actions du groupe.

Comment suivre la valeur

- L'activité de SES consomme beaucoup de capitaux. Un programme de satellite peut nécessiter 200 millions de dollars. Trois à cinq ans s'écoulent entre la commande et la mise en service d'un engin. Mais une fois lancé, l'équipement est très rentable. - SES doit lancer de nouveaux appareils pour répondre à une demande croissante. Huit lancements sont prévus d'ici 2011. Les lancements de satellite ne sont pas sans risques, mais chaque appareil est assuré. - Dans le cas de l'activité d'opérateur de satellites, il convient de suivre l'évolution des taux d'utilisation publiés par le groupe. Ces taux servent notamment d'indicateurs pour la politique d'investissement du groupe dans de nouvelles capacités. - Le mouvement de consolidation du secteur est également à surveiller. Le métier d'opérateur de satellites étant un métier de coûts fixes, toute fusion permet de dégager d'importantes économies, principalement dans le domaine des lancements.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Opérateurs télécoms

Les opérateurs télécoms sont confrontés à des investissements très lourds. Selon l'Idate 300 milliards d'euros seront nécessaires pour remplacer le cuivre par de la fibre optique en Europe. Le Vieux-continent est déjà en retard dans le très haut débit. Or, face à des conditions de financement qui se sont durcies, les intervenants vont éprouver des difficultés à engager les dépenses.