(AOF) - A l'image de Technip (-1,82% à 59,40 euros) ou Schlumberger (-1,40% à 53,7 euros), les valeurs du secteur pétrolier sont pénalisées par la marée noire du Golfe du Mexique dont le coût pourrait s'élever entre 3,5 et 7 milliards de dollars, selon les analystes. Dimanche en Louisiane, le président Barack Obama a réaffirmé son intention de faire payer BP, responsable de la fuite. Devant un tel risque financier, certains redoutent que les majors ne revoient à la baisse leurs investissements dans l'offshore profond avec pour conséquence une réduction de leurs perspectives de production. Or les objectifs de production sont considérés comme déterminants pour l'avenir des compagnies pétrolières dans un contexte de raréfaction des ressources d'hydrocarbures. En réduisant leurs investissements dans l'offshore profond, les majors vont mécaniquement pénaliser les sociétés de services pétroliers et plus particulièrement celles spécialisées dans le forage en haute mer. Les grand groupes pétroliers pourraient dès lors renforcer leurs investissements dans l'extraction de pétrole non-conventionnel comme les sables bitumeux, dont le prix de revient est plus élevé. Autre source d'inquiétude, les autorités américaines pourraient, comme elles l'ont évoqué, durcir la réglementation et/ou la fiscalité sur l'exploration et la production pétrolière avec, pour conséquence là aussi, une réduction des bénéfices et des investissements dans ce secteur. A Londres, BP a clôturé vendredi en baisse de 1,49% 575,50 pence, en repli de 8,2% en cinq séances. Ce matin, l'indice DJ Stoxx du secteur pétrolier recule de 0,70%.