VILMORIN : chiffre d'affaires en hausse au troisième trimestre 2009-10

03/05/2010 - 17:58 - Option Finance

(AOF) - Vilmorin a réalisé à la fin du troisième trimestre de l'exercice 2009-2010 un chiffre d'affaires en hausse de 756,2 millions d'euros, en progression de 0,2% par rapport à la même période de l'exercice précédent. Le chiffre d'affaires de l'activité potagères s'établit au 31 mars 2010 à 308,4 millions, d'euros en hausse de 8,4 % à taux de change constants. Les chiffres d'affaires des secteurs grandes cultures et produits de jardins se sont respectivement élevés à 279,3 millions d'euros et 63,4 millions d'euros. Sur la base des informations précédemment commentées et de ses anticipations de l'évolution à court terme de ses principaux marchés, Vilmorin confirme, pour l'exercice 2009-2010, sa capacité à afficher une croissance mesurée de son chiffre d'affaires consolidé par rapport à 2008-2009. Sur le quatrième trimestre, la réalisation de cet objectif restera toutefois, pour partie, dépendante de l'évolution des surfaces de production de maïs en Amérique du Nord ainsi qu'indirectement des fluctuations potentielles des marchés des matières premières agricoles. Par ailleurs, Vilmorin poursuit sa stratégie d'internationalisation en acquérant les actifs blé de deux sociétés semencières américaines et en élargissant sa collaboration avec Arcadia Biosciences. Cette dernière opération s'accompagne d'une prise de participation minoritaire de Vilmorin au capital d'Arcadia Biosciences à hauteur de 7,25 % et réciproquement d'une entrée d'Arcadia au capital de la société Limagrain Cereal Seeds LLC (appellation " LCS ") à hauteur de 35 %. Filiale de Vilmorin à hauteur de 65 %, LCS (Fort Collins. Colorado), nouvellement créée, constitue désormais la plateforme de développement blé aux Etats-Unis.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Vilmorin, quatrième semencier mondial, a défini trois axes majeurs de développement : accélérer la croissance dans certaines régions, notamment l'Asie, gagner des parts de marché dans le maïs grâce à l'innovation en commercialisant ses propres traits OGM et renforcer son leadership sur le marché du blé avec des semences à forte valeur ajouté. - Les tendances de fond du secteur sont porteuses : évolution démographique, changement des modes alimentaires et réduction des surfaces cultivées dans le monde. - Afin d'améliorer sa rentabilité, le groupe a engagé un processus d'optimisation de son portefeuille produits avec un recentrage stratégique sur les marchés professionnels. - Les tendances pour les semences potagères (deux fois plus margées que les semences grandes cultures) restent très favorables. - Les efforts de Vilmorin en R&D sont importants, l'objectif étant de pouvoir développer à l'horizon 2014 ses propres plantes transgéniques de soja ou de maïs. Le budget de R&D représente 10% du chiffre d'affaires et le groupe multiplie les partenariats pour améliorer les caractéristiques des semences commercialisées. - Le groupe lance une augmentation de capital à un prix d'exercice attractif pour les actionnaires existants, et ce afin de se donner davantage de moyens pour être plus offensif sur son marché.

Les points faibles de la valeur

- L'environnement reste difficile. Malgré un rebond, les cours des céréales sont encore loin des sommets atteints en 2008. - Le groupe a encore de grandes marges de progrès face à l'américain Pioneer, leader du marché du maïs en Europe. - Le marché du maïs est très volatil aux Etats-Unis, où Vilmorin réalise près de 25% de ses ventes dans l'activité grandes cultures. - Le groupe est soumis aux aléas climatiques. Son activité est par ailleurs saisonnière. - Le groupe dispose toujours d'une faible visibilité sur les arbitrages qui seront réalisés entre semences de fermes et semences commerciales et entre maïs/soja. - L'augmentation de capital sera plus dilutive que prévu (environ 15%).

Comment suivre la valeur

- Les résultats de Vilmorin dépendent de l'évolution des surfaces cultivées, elles-mêmes liées à la consommation de légumes par habitant, qui est notamment influencée par la hausse du niveau de vie. - Le groupe est sensible à la volatilité des prix des matières premières agricoles. - La mise sur le marché de semences sans cesse améliorées est cruciale; cela passe par des budgets de R&D en croissance. La stratégie de partenariat et de sélectivité menée par le groupe est pour l'instant efficace mais, à terme, la concentration dans le secteur pourrait se poursuivre afin d'accentuer les synergies et d'approcher les budgets des trois premiers.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Agroalimentaire

Le nouveau leader mondial de la confiserie est né avec le rachat du confiseur britannique Cadbury par l'américain Kraft Foods, numéro deux mondial de l'agroalimentaire. Cette OPA hostile a atteint le montant de 13 milliards d'euros. Quant au leader mondial du secteur, Nestlé, il a racheté pour 3,7 milliards de dollars (2,5 milliards d'euros) les pizzas surgelées de Kraft en Amérique du Nord. Le surgelé est devenu, en effet, un de ses axes stratégiques de développement. Le groupe détient déjà plus de 6% du marché mondial, tous produits confondus. Le géant suisse a également choisi un créneau porteur car les pizzas surgelées séduisent les ménages, enclins à limiter leurs dépenses alimentaires. La concentration du secteur peut s'expliquer par un environnement qui demeure ardu pour les groupes agroalimentaires. C'est pourquoi certains analystes estiment que des entreprises vont être tentées d'aller gagner de la croissance grâce à des acquisitions.