M6 : hausse de 2,1% des revenus publicitaires de la chaîne au 1T

04/05/2010 - 08:16 - Option Finance

(AOF) - M6 a réalisé au premier trimestre un chiffre d'affaires en progression de 10,3% à 316,1 millions d'euros, dont 150 millions d'euros, en hausse de 2,1% pour les recettes publicitaires de la chaîne M6. " Après des mois de janvier et février globalement en retrait, une reprise publicitaire significative s'est amorcée en mars sur M6, confirmant l'attractivité de la chaîne pour les annonceurs ", a précisé le groupe. Le chiffre d'affaires publicitaire du groupe (chaîne M6, chaînes numériques et Internet) a progressé de 4,5% à 179,1 millions d'euros. Les revenus non publicitaires sont eux en croissance de 16,7% à 182 millions d'euros. Le chiffre d'affaires des chaînes numériques du groupe (recettes publicitaires et recettes de distribution) est en hausse de 11,4% à 36,3 millions d'euros. M6 a enfin indiqué que l'assemblée générale ordinaire convoquée ce jour sera notamment amenée à approuver le versement d'un dividende par action de 2,35 euros, dont 1,50 euros à titre exceptionnel suite à la cession de la participation dans Canal + France.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- M6 n'est plus seulement la chaîne des jeunes mais une vraie chaîne généraliste. Le groupe réalise d'importants investissements dans les programmes destinés aux adultes. - M6 limite sa dépendance au marché publicitaire en diversifiant ses sources de revenus. Le chiffre d'affaires des diversifications est équivalent à celui de la publicité et permet ainsi de compenser la baisse des recettes publicitaires due à la crise. - M6 a su profiter de la montée en puissance des chaînes thématiques et s'est renforcée dans ce domaine ainsi que dans celui de la TNT par le biais de W9, Paris Première, TF6... Les services de " télévision de rattrapage " (catch up TV) constituent également un moyen de récupérer une partie de l'audience. - La structure financière du groupe est saine.

Les points faibles de la valeur

- M6 n'est présente que dans l'hexagone et manque de revenus internationaux. - La visibilité reste faible sur la tendance du marché publicitaire en 2010. Les analystes voient peu de catalyseurs à cour terme. - Les activités de vente à distance et de musique ne jouent par leur rôle de relais de croissance. - La taxe de 1,5% sur les recettes publicitaires (pour compenser la disparition des écrans publicitaires sur les chaînes publiques entre 20h et 6h depuis le 5 janvier 2009) vient peser sur les résultats, et ce d'autant plus en période de baisse du marché publicitaire. - En raison de sa présence sur plusieurs canaux, M6 cumule les coûts de diffusion, ce qui constitue une charge supplémentaire.

Comment suivre la valeur ?

- Les groupes de télévision sont confrontés à un univers audiovisuel en profonde mutation, marqué notamment par le poids de plus en plus important pris par Internet et la fragmentation des audiences, provoquée par le succès de la Télévision Numérique Terrestre. - Malgré la diversification de ses sources de revenu, M6, comme ses concurrentes, dépend fortement de l'évolution du marché publicitaire, lequel est extrêmement cyclique. La période de fin d'année est également très importante. - Les baromètres de mesure d'audience (type Médiamétrie) sont des indicateurs intéressants à suivre. - La priorité est donnée à la TNT, mais aucune des chaînes concurrentes n'est à vendre actuellement. L'attribution du canal bonus fin 2011 pourrait conduire M6 à convertir une de ses chaînes payantes, Paris Première ou Teva, en TNT gratuite. - D'autres diversifications relatives à la fabrication de contenus sont à venir. M6 ne cache pas s'intéresser aux paris en ligne.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Medias

Les éditeurs de presse envisagent le livre numérique comme une opportunité unique, susceptible de faire évoluer leur modèle économique. Apple, dont la tablette sera prochainement commercialisée aux Etats-Unis, a pris contact avec plusieurs éditeurs américains. Même si les revenus sont faibles, l'intérêt majeur est l'absence de coûts de fabrication et de distribution des journaux classiques, qui peuvent constituer jusqu'à 70% du prix d'un journal. Contrairement aux éditeurs de livres, qui ont adopté des standards communs pour leurs contenus, les éditeurs de presse n'ont pas encore adopté de standard numérique. Toutefois cinq grands éditeurs de magazine (Time Inc., News Corp., Condé Nast, Hearst et Meredith) ont créé un consortium, en décembre 2009, pour adopter un standard commun et un modèle de partage de revenus pour leurs éditions numériques. La filiale américaine de Lagardère Active, Hachette Filipacchi Media US, pourrait rejoindre cette alliance.