TELEPERFORMANCE : hausse de 1,2% de l'activité au premier trimestre

04/05/2010 - 19:01 - Option Finance

(AOF) - Teleperformance a réalisé au premier trimestre 2010 un chiffre d'affaires consolidé de 452,4 millions d'euros, en croissance de 1,2% à données publiées. [-73]· périmètre et taux de change constants, l'activité est en retrait de 2,1%. L'activité réception d'appels représente désormais 77% de l'activité globale contre 75% au premier trimestre 2009, en croissance de 2%, a indiqué le spécialiste de la relation-clients. [-73]· la fin du premier trimestre 2010, le groupe affiche une trésorerie nette positive de 14 millions d'euros. Teleperformance dispose par ailleurs d'une ligne de crédit syndiquée multidevises d'un montant global résiduel de 197 millions d'euros et d'une durée résiduelle de 3 ans. Le groupe présentera ses objectifs pour l'année 2010, en termes d'activité et de résultats à l'occasion de la prochaine réunion financière qui se tiendra le 26 mai prochain. Ces objectifs s'appuieront sur les réalisations du premier trimestre 2010 et sur une analyse actualisée des tendances du marché.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Teleperformance a ravi la place de numéro un mondial à l'américain Convergys. - Pour maintenir ou améliorer sa rentabilité, Teleperformance axe son développement sur des métieurs à forte valeur ajoutée comme l'assistance technique et le recouvrement de créances. - Sa clientèle est diversifiée, ce qui lui confère une moindre dépendance à l'égard de ses clients. - Teleperformance jouit d'une excellente couverture géographique. - Téléperformance a les moyens financiers d'être un acteur dans la consolidation du secteur des centres, marché qui reste très atomisé.

Les points faibles de la valeur

- La société réalise 24% de ses facturations grâce aux appels sortants. Or ceux-ci constituent un investissement souvent revu en baisse en cas de conjoncture difficile. - En tant que sous-traitant de la gestion des relations clients des entreprises, les menaces de pression sur les prix sont réelles en période de ralentissement économique. Teleperformance subit également l'attentisme des entreprises en matière de décision stratégique, comme pour l'externalisation de leur relation client. - Compte tenu de sa forte exposition au marché américain (près de 40% du chiffre d'affaires), le groupe est pénalisé par la baisse du dollar. - Le groupe doit faire face à la concurrence des sociétés de pays émergents. - Le groupe affiche des perspective d'activité prudentes pour 2010 en raison du manque de visibilité des grands clients (télécoms, services financiers...). D'où une incertitude sur la reprise des volumes d'appels émis et reçus.

Comment suivre la valeur

- Le grand chantier actuel est le retour à l'équilibre opérationnel en France (13% du chiffre d'affaires) d'ici début 2011. Le groupe peine pour l'instant à convaincre les marchés. La présentation de ce plan pourrait être le principal catalyseur à court terme. - Le groupe pourrait également annoncer prochainement une acquisition de taille moyenne en Amérique du sud. - Pour les groupes de centres d'appels, dont la principale charge est la masse salariale, les délocalisations dans des pays où les coûts salariaux sont plus faibles constituent un levier d'amélioration de la rentabilité. - Teleperformance fait figure de prédateur dans le secteur encore atomisé des centres d'appels.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Publicité

Les intervenants estiment que la reprise n'est pas pour tout de suite. L'agence ZenithOptimedia a encore dégradé ses prévisions et estime que le marché publicitaire mondial devrait chuter de 10,2% cette année. Elle prévoyait auparavant une légère reprise du marché, marquée par une faible croissance de 0,9% des dépenses. Quant au géant publicitaire, Omnicom, il considère que le marché devrait seulement se redresser fin 2010. Il s'attend à ce que beaucoup d'annonceurs augmentent au moins modestement leurs dépenses au second semestre. Si, avec la crise, la croissance des recettes publicitaires sur Internet a ralenti en 2009, les spécialistes prévoient une augmentation de 8% cette année. La publicité sur Internet continue donc de séduire toujours plus d'annonceurs et pourrait encore se renforcer face aux autres médias. C'est le dynamisme des moteurs de recherche, qui vendent des mots-clés aux annonceurs pour les faire apparaître en premier dans les réponses fournies aux internautes, qui soutiennent ce créneau. En 2009, cette activité, largement dominée par Google, a généré 880 millions d'euros de recettes en France, en hausse de 10%.