ORPEA : hausse de l'activité de 16,2% au premier trimestre

05/05/2010 - 09:04 - Option Finance

(AOF) - Orpea a publié un chiffre d'affaires de 231,2 millions d'euros au premier trimestre 2010, en hausse de 16,2% par rapport à la même période en 2009. La croissance organique est ressortie à 9,6%. L'activité en France s'est montrée vigoureuse avec une progression de 17,7% à 203,6 millions d'euros. A l'international, la croissance est ressortie à 6,1% à 27,6 millions. " Ces excellentes performances confirment le fort potentiel du réseau international d'Orpea alors que plus de 50% des lits sont encore en restructuration et en construction ", s'est félicité Yves Le Masne, le directeur général délégué du groupe. Orpea s'est par ailleurs dit confiant dans ses objectifs : la réalisation sur l'exercice en cours d'un chiffre d'affaires de 960 millions d'euros, " dans un contexte de rentabilité toujours forte, de nouvelle amélioration des ratios d'endettement et de croissance des cash-flows ".

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Orpea, qui gère un réseau européen de maisons de retraite (Ehpad) et de cliniques de soins de suite, de réadaptation et de psychiatrie, bénéficie d'un créneau très porteur, soutenu par le vieillissement de la population. - Les barrières à l'entrée sont conséquentes sur ce marché ; sa fragmentation rend les opérations de croissance externe intéressantes. - Les établissements matures d'Orpea ont des taux d'occupation supérieurs à 96 %, ce qui permet de faire passer des augmentations de prix. - Le réservoir de près de 8.900 lits est un atout non négligeable pour Orpea. Le groupe possède sur ce point une longueur d'avance sur ses deux concurrents cotés, Korian et Le Noble Age. - Le groupe vient de relever son objectif de ventes d'ici à 2011 à 1,1 milliard d'euros et d'afficher un objectif de 1,22 milliard pour 2012, soit une croissance cumulée prévue de 45% sur 3 ans. - Depuis 2005, Orpea a aussi misé sur l'international en mettant la priorité sur les pays fortement réglementés où les autorisations de lits sont strictes. - L'augmentation de capital réalisée en 2009 va permettre au groupe de saisir de nouvelles opportunités stratégiques. - Orpea dispose, par rapport aux autres groupes cotés de maison de retraite, d'un véritable attrait spéculatif, le docteur Jean-Claude Marian, 71 ans, cette année, étant selon les analystes, tôt ou tard, amené à céder son groupe.

Les points faibles de la valeur

- Le groupe entre dans une phase de maturité, qui correspond à un ralentissement progressif de son développement. - Orpea est propriétaire de 50% de son parc immobilier, ce qui le rend sensible aux difficultés du marché immobilier - Orpea peu paraître cher. - Les investisseurs sont habitués à la publication de résultats de qualité. Leur niveau d'exigence est donc élevé. Les bons résultats du groupe ne sont donc pas toujours salués en Bourse. - La question des déficits publics et d'une restriction des remboursements fait régulièrement ressurgir le spectre d'une évolution réglementaire défavorable.

Comment suivre la valeur

- Orpea est considérée comme une valeur défensive. - La valeur est dépendante de la courbe de vieillissement de la population qui lui est structurellement favorable dans les pays où le groupe est positionné. - La valeur est sensible aux politiques publiques qui sont actuellement à son avantage avec le lancement de l'allocation personnalisée à l'autonomie.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pharmacie - Santé

En 2009 le paysage de la pharmacie mondiale a été complètement reconfiguré à la faveur des diverses acquisitions menées par les géants du secteur. Le français Sanofi-Aventis et le britannique AstraZeneca ne font désormais plus partie des cinq plus grands groupes pharmaceutiques mondiaux, en considérant leur niveau de chiffre d'affaires. Ils se situent respectivement aux sixième et septième rangs du classement. Le leader mondial, l'américain Pfizer (45,4 milliards de ventes), a encore renforcé ses positions grâce à l'acquisition d'un montant de 68 milliards de dollars de Wyeth (22,4 milliards de chiffre d'affaires). Le britannique GlaxoSmithKline n'est plus le second acteur dans le monde mais le cinquième. Il a laissé la place au suisse Roche, après sa fusion avec Genentech. Le groupe bâlois s'est emparé des 44% de l'entreprise californienne de biotechnologies qu'il ne détenait pas encore. Au troisième rang du classement se trouve Merck & Co. avec 45,9 milliards de ventes combinées en incluant celles de Schering-Plough. En quatrième position le suisse Novartis a bien résisté, avec une activité de 44,3 milliards de dollars. Les nouveaux premiers leaders mondiaux affichent des profits similaires. Les quatre des cinq premiers groupes mondiaux ont chacun publié environ 8 milliards de dollars de bénéfice net. Merck & Co. fait même mieux, avec un bond de 64% de son résultat, à 13 milliards, du fait d'éléments exceptionnels, notamment 7,5 milliards de dollars de l'apport de son joint-venture avec Schering-Plough.