JCDECAUX vise une croissance organique de 9% au 2ème trimestre

05/05/2010 - 18:00 - Option Finance

(AOF) - JCDecaux a réalisé au premier trimestre un chiffre d'affaires de 487,2 millions d'euros et une croissance organique de 5,6%. Le groupe visait une croissance organique d'environ 5%. " Cette augmentation du chiffre d'affaires organique reflète une nette amélioration de l'environnement économique mois après mois au cours du trimestre pour l'ensemble de nos divisons et la majorité des pays du groupe ", a expliqué le spécialiste de la communication extérieure. " La croissance organique du chiffre d'affaires de 5,6 % dégagée par JCDecaux a été particulièrement tirée par le Mobilier Urbain, la principale division du groupe ", a souligné Jean-François Decaux, Président du Directoire et Codirecteur Général. La croissance interne de cette division s'est élevée à 9% et le chiffre d'affaires à 245,3 millions d'euros. L'activité Transport affiche une croissance interne de 2,9% et 148,70 millions d'euros de ventes. Quant à la division Affichage, la croissance organique est ressortie à 2,1% et le chiffre d'affaires à 93,2 millions d'euros. " Les conditions de marché continuant à s'améliorer et la visibilité commencant à augmenter dans la plupart de nos marchés, nous anticipons actuellement une croissance organique du chiffre d'affaires de JCDecaux d'environ 9% au deuxième trimestre ", a indiqué Jean-François Decaux.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Les contrats signés par JC Decaux portent généralement sur le long terme (15 ans en moyenne) et offrent une bonne visibilité sur l'activité du groupe. - Bien que durement touché par la crise publicitaire, JCDecaux s'est montré plus résistant que ses principaux concurrents, grâce à un mix produits plus favorable et notamment un faible poids de l'Affichage grand format, une exposition élevée aux pays émergents et un plan de réduction des coûts. - Le groupe est jugé bien positionné pour profiter de la reprise publicitaire. La communication extérieure, le métier de JCDecaux, devrait surperformer le marché publicitaire en 2010 et 2011. Le groupe bénéficie d'une structure de coûts majoritairement fixe, d'où un effet de levier important en période de reprise d'activité. - JCDecaux pourrait renforcer son développement par une opération de croissance externe. L'axe de développement le plus pertinent serait une acquisition majeure aux Etats-Unis via le rachat des actifs d'un des trois leaders de la zone (Clear Channel Outdoor, CBS Outdoor ou Lamar). La faiblesse du dollar et le faible niveau des valorisations pourraient l'y inciter.

Les points faibles de la valeur

- La visibilité sur l'activité reste faible et aucun appel d'offres majeur n'est attendu dans l'immédiat. Le marché publicataire a atteint son point bas l'été 2009. - Le flottant du titre n'est que de 30%. L'actionnariat familial représente 70%.

Comment suivre la valeur

- Le groupe est dépendant de l'évolution du marché mondial de la publicité et donc de la conjoncture économique. Toutefois, l'activité Mobilier Urbain du groupe a montré ses capacités de résistance lors de la baisse du marché publicitaire. - Une opération de croissance externe pourrait être un catalyseur pour la valeur. - A suivre également : l'attribution des contrats dans les grandes villes.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Publicité

Les intervenants estiment que la reprise n'est pas pour tout de suite. L'agence ZenithOptimedia a encore dégradé ses prévisions et estime que le marché publicitaire mondial devrait chuter de 10,2% cette année. Elle prévoyait auparavant une légère reprise du marché, marquée par une faible croissance de 0,9% des dépenses. Quant au géant publicitaire, Omnicom, il considère que le marché devrait seulement se redresser fin 2010. Il s'attend à ce que beaucoup d'annonceurs augmentent au moins modestement leurs dépenses au second semestre. Si, avec la crise, la croissance des recettes publicitaires sur Internet a ralenti en 2009, les spécialistes prévoient une augmentation de 8% cette année. La publicité sur Internet continue donc de séduire toujours plus d'annonceurs et pourrait encore se renforcer face aux autres médias. C'est le dynamisme des moteurs de recherche, qui vendent des mots-clés aux annonceurs pour les faire apparaître en premier dans les réponses fournies aux internautes, qui soutiennent ce créneau. En 2009, cette activité, largement dominée par Google, a généré 880 millions d'euros de recettes en France, en hausse de 10%.