(AOF) - Les craintes d'une contagion de la crise grecque à d'autres pays de la zone euro se sont encore accentuées cette semaine, entraînant les places boursières dans une spirale baissière. L'indice CAC 40 a ainsi terminé sur une quatrième séance de baisse à 4,60% à 3392,59 points, soit un recul de 11,12% en cinq séances. Il s'agit de la quatrième plus forte baisse hebdomadaire de son histoire. L'indice parisien est revenu sur ses niveaux de fin juillet 2009. De son côté, le Dow Jones s'apprête à clôturer la semaine sur une perte hebdomadaire de 4,99% à 10459,41 points. Ses gains depuis le 1er janvier se sont pratiquement évaporés. L'activation le week end dernier du plan d'aide à la Grèce n'a pas suffi à rassurer les investisseurs qui, en effet, entre des rumeurs de demande d'aide de l'Espagne au FMI et de la mise sous surveillance de la note du Portugal, se sont inquiétés d'une crise généralisée de la dette souveraine dans la zone euro. Au point que certains intervenants évoquaient le spectre de la faillite de Lehman Brothers qui avait paralysé le système financier mondial. Dans le même temps, les statistiques économiques continuent d'annoncer une amélioration de la conjoncture. L'activité dans les services en zone euro a ainsi atteint en avril son niveau le plus élevé depuis octobre 2007 tandis que les Etats-Unis ont créé près de 300 000 emplois le mois dernier. Cet environnement plus favorable se constate également dans le secteur technologique. Le groupe de services informatiques Capgemini vise ainsi désormais le haut de sa fourchette d'objectifs 2010. Paradoxalement, cette reprise de la demande a pénalisé Alcatel-Lucent, victime d'une pénurie de composants. Le titre a cédé 6,50% à 2,11 euros jeudi après l'annonce d'une perte opérationnelle deux fois plus lourde que prévu. (C.J)