IPSOS : hausse de 14,3% de l'activité au premier trimestre

11/05/2010 - 18:05 - Option Finance

(AOF) - Ipsos a enregistré un chiffre d'affaires de 236,9 millions d'euros au premier trimestre, en hausse de 14,3%. Le groupe explique cette forte croissance par les effets de change positifs, par les effets de périmètre résultant de l'intégration d'OTX à compter du 1er janvier, et d'une croissance organique de 6%. La direction souligne que ce chiffre est supérieur à l'objectif de 3 à 5% qu'il s'était fixé pour l'ensemble de l'année. Ipsos reste toutefois prudent dans ses perspectives. Si le groupe se dit " confiant dans sa capacité à renouer avec une croissance significative et profitable en 2010 ", il ajoute que les incertitudes ne permettent pas d'assurer que le rythme de croissance sera en 2010 au-delà des objectifs que la société s'est fixée en début d'années. " Nous serons déçus si la Société n'était pas en mesure de confirmer dans les prochains trimestres les bons chiffres des tout premiers mois ", indique le groupe.

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Les points forts de la valeur

- Doté d'une excellente réputation, le groupe est également avantagé par la stabilité et la qualité de son management. - Leader français des sondages et études par enquêtes, Ipsos s'est hissé au deuxième rang mondial de son secteur en multipliant les acquisitions ciblées. - Le groupe affiche un taux de croissance de son chiffre d'affaires bien supérieur à celui du marché depuis 2004. - La diversité du portefeuille de clients, d'un point de vue géographique et sectoriel, et la récurrence des revenus permettent à Ipsos de mieux résister aux à-coups conjoncturels. - Le groupe compte parmi ses clients de grands "consommateurs" d'études, c'est-à-dire les groupes présents dans les produits de grande consommation, mais aussi les groupes de télécommunication et de technologie. - Le groupe entend poursuivre ses opérations de croissance externe ciblées, en vue de se renforcer dans l'un de ses cinq métiers et/ou de compléter sa couverture géographique (notamment en Amérique du Nord, en Europe Centrale et en Asie).

Les points faibles de la valeur

- Le groupe, qui réalise plus de 50% de son chiffre d'affaires hors d'Europe, dont 41% en Amérique du Nord et Amérique Latine, est exposé au dollar. - Ipsos doit faire face à la montée en puissance d'une entité de taille considérable opérant sur le même segment de marché, le groupe WPP-TNS, qui détient 11,4% de part de marché, contre 5% pour le Français. - Le marché des études reste petit au niveau mondial, et sa taille est minime par rapport à celui de la publicité.

Comment suivre la valeur

- Le secteur de la communication hors média échappe à la baisse des investissements publicitaires, mais dépend des investissements des entreprises, qui eux, évoluent en fonction de la conjoncture économique. - Le mouvement de concentration dans un secteur très atomisé pourrait conférer au titre un intérêt spéculatif Le flottant du groupe dépasse les 50% et les fondateurs ne se sont jamais montrés hostiles à des discussions.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Publicité

Les intervenants estiment que la reprise n'est pas pour tout de suite. L'agence ZenithOptimedia a encore dégradé ses prévisions et estime que le marché publicitaire mondial devrait chuter de 10,2% cette année. Elle prévoyait auparavant une légère reprise du marché, marquée par une faible croissance de 0,9% des dépenses. Quant au géant publicitaire, Omnicom, il considère que le marché devrait seulement se redresser fin 2010. Il s'attend à ce que beaucoup d'annonceurs augmentent au moins modestement leurs dépenses au second semestre. Si, avec la crise, la croissance des recettes publicitaires sur Internet a ralenti en 2009, les spécialistes prévoient une augmentation de 8% cette année. La publicité sur Internet continue donc de séduire toujours plus d'annonceurs et pourrait encore se renforcer face aux autres médias. C'est le dynamisme des moteurs de recherche, qui vendent des mots-clés aux annonceurs pour les faire apparaître en premier dans les réponses fournies aux internautes, qui soutiennent ce créneau. En 2009, cette activité, largement dominée par Google, a généré 880 millions d'euros de recettes en France, en hausse de 10%.