(AOF) - L'euphorie est retombée sur les places boursières mondiales. Victime de prises de bénéfices, l'indice CAC 40 a perdu 0,73% à 3693,20 points. Il a été affaibli par les valeurs bancaires, les grandes gagnantes de la veille. Ce recul n'a pas surpris le ministre de l'Economie. " Les marchés ont donné une réponse excessive, comme parfois hier avec des montées d'indices comme on n'en avait pas vu depuis vingt ans, et comme on n'en avait jamais vues dans certains pays. ÇEurosa a été excessif, ça redescendra, ça se calmera " a déclaré Christine Lagarde sur France-Culture. Après avoir été soulagés par le plan de secours massif des pays de la zone euro et du FMI, les investisseurs s'interrogent sur la capacité de l'Europe à assainir ses finances publiques. " La zone euro ne survivra (et peut-être un jour prospéra) qu'au prix d'un sacrifice fiscal considérable au cours des prochaines années ", explique aujourd'hui RBS. Mais comme le résume Valérie Plagnol de CIC Securities, il s'agit de " trouver le juste équilibre entre reprise en main des finances et rechute de l'activité ". Les économistes craignent en effet qu'un assainissement budgétaire trop brutal ne compromette la reprise économique en cours. Une reprise qui prenait justement de l'ampleur au niveau mondial, comme l'a montré la création de près de 300 000 emplois en avril aux Etats-Unis, mais également en Europe. L'activité dans les services en zone euro a ainsi atteint son plus haut depuis octobre 2007 le mois dernier. Les prochaines semaines risquent pourtant de pas être de tout repos. L'agence de notation Moody's a en effet averti hier soir qu'elle pourrait abaisser la note du Portugal et dégrader celle de la Grèce en catégorie spéculative. Elle suivrait ainsi sa consoeur Standard & Poor's. (C.J)