CANAL + SA : stabilité des ventes au premier trimestre

14/05/2010 - 10:35 - Option Finance

(AOF) - Le chiffre d'affaires consolidé de Canal + SA au premier trimestre s'est établi à 445 millions d'euros, stable sur un an. Le chiffre d'affaires abonnement est ressorti à 399 millions d'euros contre 400 millions d'euros un an plus tôt. Le chiffre d'affaires publicité s'est élevé à 36 millions d'euros, à comparer avec 35 millions d'euros au premier trimestre 2009. A fin mars 2010, le portefeuille total d'abonnements à Canal+ atteignait 5,2 millions d'abonnements. En raison de l'intensification de la migration vers le numérique, le portefeuille analogique est passé à fin mars sous le seuil des 200 000, soit moins de 5% du portefeuille d'abonnés de Canal +. En France métropolitaine, le premier trimestre a été marqué par une baisse du taux de désabonnement qui se situe à 13,5% à fin mars contre 16,5% à la même époque en 2009.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- L'action peut être assimilée à une quasi-obligation, dans la mesure où Canal+ SA perçoit de Vivendi un revenu opérationnel garanti redistribué à hauteur de 75 % sous forme de dividende. - En raison de ce statut atypique de quasi-obligations, Canal+ est considéré comme une valeur de rendement. - Le titre dispose d'un attrait spéculatif. Une réforme de la loi audiovisuelle, qui interdit à un groupe de détenir plus de 49% du capital d'une chaîne hertzienne, pourrait faire évoluer favorablement le statut boursier de l'action Canal+.

Les points faibles de la valeur

- Le statut de quasi-obligation peut également constituer un point faible.

Comment suivre la valeur

- Les résultats de Canal + SA dépendent de l'état de santé de la chaîne cryptée Canal + et de ses abonnements. Le segment de la télévision payante est très fortement corrélé au moral des ménages, qui est lui-même fortement dépendant à la croissance économique. - Toutefois, les résultats publiés par Canal+ SA n'ont généralement pas d'impact sur le cours. La société Canal+ SA verse l'essentiel de son résultat au groupe Canal+ France, filiale de Vivendi, via une commission de distribution, et reçoit en échange un EBIT garanti. - Une réforme de la loi audiovisuelle, qui interdit à un groupe de détenir plus de 49% du capital d'une chaîne hertzienne, pourrait faire évoluer favorablement le statut boursier de l'action Canal+.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Medias

Les éditeurs de presse envisagent le livre numérique comme une opportunité unique, susceptible de faire évoluer leur modèle économique. Apple, dont la tablette sera prochainement commercialisée aux Etats-Unis, a pris contact avec plusieurs éditeurs américains. Même si les revenus sont faibles, l'intérêt majeur est l'absence de coûts de fabrication et de distribution des journaux classiques, qui peuvent constituer jusqu'à 70% du prix d'un journal. Contrairement aux éditeurs de livres, qui ont adopté des standards communs pour leurs contenus, les éditeurs de presse n'ont pas encore adopté de standard numérique. Toutefois cinq grands éditeurs de magazine (Time Inc., News Corp., Condé Nast, Hearst et Meredith) ont créé un consortium, en décembre 2009, pour adopter un standard commun et un modèle de partage de revenus pour leurs éditions numériques. La filiale américaine de Lagardère Active, Hachette Filipacchi Media US, pourrait rejoindre cette alliance.