EDF ENERGIES NOUVELLES reprend le projet éolien de Lakefield

17/05/2010 - 08:02 - Option Finance

(AOF) - EDF Energies Nouvelles, via sa filiale américaine enXco et la compagnie électrique américaine Indianapolis Power and Light (IPL) ont trouvé un accord permettant la poursuite du projet de Lakefield d'une capacité de 201 MW. Le contrat de vente d'électricité (PPA : Power Purchase Agreement) entre enXco et IPL pour le projet Lakefield a été initialement signé en juin 2009. Ce contrat avait reçu en janvier 2010 l'agrément de l'organisme de contrôle des services publics de l'Indiana (IURC : Indiana Utility Regulatory Commission). En mars 2010, IPL a unilatéralement résilié le PPA, suite à quoi, enXco a démarré une procédure d'arbitrage. Les discussions qui ont suivi ont permis à IPL et enXco de s'accorder sur la reprise du PPA tel que signé initialement. Cela va permettre de reprendre la réalisation du projet avec un nouveau calendrier pour une mise en service prévue à la fin du troisième trimestre 2011. Le Projet de Lakefield, qui sera construit dans le sud-ouest du Minnesota, est le deuxième PPA entre les deux sociétés. Le Projet de Hoosier dans l'Indiana est en exploitation et fournit à IPL approximativement 2% de ses ventes de détail. Avec Lakefield, IPL anticipe que l'énergie éolienne représentera environ 7% de ses ventes.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- C'est la valeur emblématique du secteur de l'électricité éolienne. La filiale à 50% d'EDF est présente sur l'ensemble de la chaîne de valeur, du développement d'un projet à la construction du parc éolien en passant par l'exploitation et la maintenance. - L'environnement macroéconomique ainsi que réglementaire sont favorables à l'essor des énergies renouvelables. Elles constituent d'ailleurs l'un des moteurs des plans de relance actuels. - Les tarifs de vente de l'électricité produite par ses centrales éoliennes sont, dans la plupart des pays où le groupe évolue, fixés pour plusieurs années, et de surcroît indexés sur l'inflation. - Bien que l'éolien terrestre constitue l'axe prioritaire d'expansion, EDF EN cherche des relais de croissance (parc éolien offshore, production de biocarburants, développement dans le solaire photovoltaïque). - L'adossement à EDF est un atout indéniable.

Les points faibles de la valeur

- Le durcissement des conditions d'accès au crédit a rendu plus difficile le financement des projets. - Il existe un risque sur l'évolution du prix des turbines utilisées par EDF EN ainsi que sur l'approbation des plannings et des contrats par les différentes autorités. - La valorisation actuelle du titre est dans l'ensemble jugée un peu élevée.

Comment suivre la valeur

- Investir aujourd'hui dans la filiale d'EDF consiste à parier sur la réussite de son plan ambitieux de développement à l'horizon 2012. - Le titre EDF EN a tendance à réagir positivement à l'annonce d'augmentation de la capacité de production du groupe alors que la demande en énergies renouvelables ne cesse de progresser. - Comme les autres groupes énergétiques, EDF EN bénéficie des hauts niveaux atteint par les prix du pétrole, qui favorisent le développement d'énergies alternatives. - Le secteur de l'énergie et des services aux collectivités est dans une phase de consolidation. EDF EN pourrait se lancer dans des acquisitions à l'étranger afin de renforcer sa présence en Europe et aux Etats-Unis.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Le traditionnel Observatoire européen des marchés de l'énergie, établi fin d'année 2009 par Capgemini et ses partenaires, souligne que les " utilities " sortent fragilisés de la crise économique et financière. Selon l'étude la crise a provoqué une baisse mondiale historique des consommations d'électricité et de gaz, estimées respectivement à 3,5% et 3% pour 2009. Si la baisse de la consommation d'énergie a une conséquence positive, avec une diminution des émissions de Co2, elle a des retombées préoccupantes pour les acteurs. Ces derniers ont mis en place des plans d'économies, qui prévoient notamment un recul de leurs investissements. Or, en 2008, l'Union européenne avait estimé que 1.600 milliards d'euros d'investissements étaient nécessaires pour rénover et accroître la capacité de production des réseaux d'électricité et de gaz de l'Union Européenne jusqu'en 2030. S'ils ne sont pas réalisés, cela ne fera qu'accroître la dépendance énergétique de l'Europe. L'Observatoire souligne la nécessité pour les utilities de revoir leur modèle économique, pour qu'ils maîtrisent davantage leur consommation d'énergie et réduisent ainsi leur dépendance.