TECHNIP : contrat auprès d'Eni dans le subsea en Asie-Pacifique

20/05/2010 - 08:07 - Option Finance

(AOF) - Technip a remporté un contrat auprès d'Eni pour le projet de développement du champ Kitan. Ce champ est situé par environ 350 mètres de profondeur d'eau, dans une zone de la mer de Timor administrée conjointement par le Timor Oriental et l'Australie, à 500 kilomètres au large des côtes australiennes et 250 kilomètres au Sud de Dili, capitale du Timor Oriental. Le centre opérationnel de Technip à Perth (Australie) réalisera le contrat. Les conduites seront fabriquées dans l'usine du groupe au Trait (France). Les opérations en mer devraient débuter au premier semestre 2011 avec le Venturer, un des navires de construction de la flotte de Technip. Ce nouveau contrat renforce la position de Technip sur le dynamique marché Subsea en Asie-Pacifique.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Performances et stratégie

Chiffre d'affaires

 : Au 31.12.2009 : 6.456 millions d'euros (-13,7%) Au 31.12.2008 : 7.481,4 millions d'euros (-5,1%)

Résultats

Au 31.12.2009 : Résultat opérationnel courant : 676,7 millions (+5%) ; Résultat net : 170,4 millions (-62%) Au 31.12.2008 : Résultat opérationnel courant : 656,9 millions d'euros (+146%) ; Résultat net part du groupe : 454,3 millions d'euros (+255%)

Prévisions

Le groupe prévoit pour 2010 : - Un chiffre d'affaires compris entre 5,9 et 6,1 milliards d'euros. - Un chiffre d'affaire Subsea compris entre 2,6 et 2,7 milliards. - Un taux de marge opérationnelle courante du Subsea supérieur à 15%. - Une marge opérationnelle courante combinée Onshore/ Offsore stable.

Stratégie

Le groupe donne la priorité à la rentabilité, ce qui passe par une plus grande sélectivité des contrats. L'autre point clé est la volonté de diversifier davantage le portefeuille de projets par segments (entre le segment Subsea d'une part et les segments Onshore/offshore d'autre part), marchés et régions.

Evènements financiers

Le groupe a passé en 2009 une provision de 245 millions d'euros, reflétant les coûts estimés pour mettre un terme à une procédure menée par la SEC et le ministère américain de la Justice pour des faits de corruption au Nigeria. Cette affaire implique le consortium de pétroliers TSKJ, détenu à 25% par Technip, et accusé d'avoir versé 180 millions de dollars à des responsables nigérians entre 1994 et 2004. Basé au Portugal, ce consortium regroupe également la filiale d'ENI, Snamprognetti, le japonais JGC et la société américaine Kellog Brown and Root (KBR).

Forces et faiblesses de la société

Forces

- L'an passé, la performance opérationnelle a été meilleure que prévue, avec un taux de marge de 10,5% contre 8,8% en 2008 alors que son activité à reculé de 13,7%. Le groupe a tiré profit de sa stratégie de diversification des commandes (en termes de taille et de segments d'activité) et de montée en puissance de la division sous-marine. - Le marché de la construction offshore est dynamique car, selon les spécialistes, plus de 30 gisements de plus de 1.000 mètres de profondeur d'eau entreront en service d'ici à 2014. - Dans son activité la plus profitable, la pose d'infrastructures sous-marines, Technip et parvenu à accroître le chiffre d'affaires de 6,6% en 2009. - Grâce au dynamisme des prises de commandes au cours du dernier trimestre, le carnet de commandes s'élevait au 31 décembre à 8 milliards d'euros, contre 7,2 milliards un an auparavant. - Standard & Poor's a récemment révisé à "positive" la perspective de la notation crédit de Technip, et confirmé ses notes "BBB" long terme et "A-2" court terme. L'agence de notation a notamment tenu compte de l'amélioration du profil de risque et de la stratégie de l'entreprise. - Un bilan solide, avec un taux d'endettement faible, procure au groupe davantage de flexibilité. - En étant présent sur tous les segments porteurs de la chaîne pétrolière, Technip est bien positionné pour remporter un certain nombre d'appels d'offres lancés par les compagnies pétrolières. - L'action peut présenter un intérêt spéculatif car, avec un actionnariat très fragmenté, Technip fait régulièrement l'objet de convoitises. - Le groupe a augmenté le dividende par action, passé de 1,20 euro à 1,35 euro entre 2008 et 2009.

Faiblesses

- Technip évolue sur un marché très concurrentiel, marqué par l'apparition de nouveaux acteurs. - La provision passée pour clôturer l'affaire de corruption au Nigéria a fait plonger le bénéfice net annuel de 62%, à 170,4 millions d'euros. - Le groupe direction s'attend à une nouvelle baisse de son activité en 2010 : le chiffre d'affaires devrait s'établir entre 5,9 et 6,1 milliards d'euros. Cette tendance provient de retards dans les décisions d'investissement des compagnies pétrolières, et d'une pression continue sur les prix, en raison des incertitudes persistantes sur l'évolution de la demande. - Cette année Technip entre dans une phase d'installation de deux grands projets, ce qui constitue une période plus risquée (en cas de problème, la marge d'un contrat peut être fortement réduite, voire disparaître). - Selon certains analystes, l'action, dont le cours a progressé de plus de 130% en un an, n'offre pas de potentiel de valorisation, le cours de l'action capitalisant 16 fois les résultats attendus cette année.

La valeur et son secteur

Principales activités

Technip exerce ses activités sur le marché mondial du pétrole et du gaz, dans trois segments : infrastructures sous-marines (Subsea) (44% du CA), plates-formes en mer (Offshore) (9% du CA) et installations terrestres (Onshore) (47% du CA). (d'après les données de l'année 2009).

Le secteur

De nombreux analystes estiment que le cours du pétrole pourrait baisser au second trimestre du fait de la fin des plans de relance dans les économies développées, et d'une demande en retrait au printemps. Fitch considère que l'industrie pétrolière européenne doit non seulement affronter une baisse de la demande de produits pétroliers mais aussi des marges de raffinage, tombées à leur plus bas niveau en 15 ans. Toutefois l'AIE (Agence internationale de l'énergie) a légèrement revu à la hausse sa prévision de demande mondiale de pétrole cette année. Elle devrait croître de 1,8% par rapport à 2009, tirée par les pays émergents comme la Chine, contre 1,7% prévu auparavant. Dans les pays de l'OCDE, l'AIE prévoit une stagnation de la consommation, après une chute de 4,4% en 2009.

La valeur dans son secteur

Un des cinq leaders mondiaux de l'ingénierie, des technologies et des services à l'industrie du pétrole et du gaz.

Comment suivre la valeur

- Le cours de l'action est très lié à l'évolution du prix de baril de pétrole. Les prix du pétrole oscillent actuellement dans une fourchette large comprise entre 70 et 85 dollars le baril qui rend beaucoup de projets rentables. - Le niveau d'investissements menés par les compagnies pétrolières influe sur l'activité de l'entreprise. - Les performances du groupe sont sensibles à l'évolution du cours du dollar. - Surveiller le carnet de commandes qui permet de prévoir les tendances futures d'activité. - Avec 23% de son activité réalisée au Moyen-Orient en 2009, la conjoncture politique de cette région est à examiner de près.

Rémunération des actionnaires

Dernier dividende versé

1,35 euro par action en 2009

Taux de distribution des dividendes

85% (en tenant compte du bénéfice par action sur une base diluée)

Taux de croissance du dividende par action

+12,5%

Rendement

2,40 %

Prochain dividende par action

1,35 euro en 2010

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier

Fitch Ratings souligne que les majors pétrolières européennes seraient fragilisées si le cours du baril de pétrole rechutait. Depuis le mois d'octobre, ce cours évolue entre 70 et 80 dollars. De nombreux analystes estiment que le cours du pétrole pourrait baisser au second trimestre du fait de la fin des plans de relance dans les économies développées, et d'une demande en retrait au printemps. Fitch considère que l'industrie pétrolière européenne doit non seulement affronter une baisse de la demande de produits pétroliers mais aussi des marges de raffinage, tombées à leur plus bas niveau en 15 ans. Toutefois, l'AIE (Agence internationale de l'énergie) a légèrement revu à la hausse sa prévision de demande mondiale de pétrole cette année. Elle devrait croître de 1,8% par rapport à 2009, tirée par les pays émergents comme la Chine, contre 1,7% prévu auparavant. En 2009 cette demande avait enregistré une baisse historique de 1,5%. En 2010, la consommation devrait atteindre 86,5 millions de barils par jour. Dans les pays de l'OCDE, l'AIE prévoit une stagnation de la consommation, après une chute de 4,4% en 2009.