(AOF) - Le groupe Monceau Fleurs vient de lancer un emprunt obligataire à cinq ans pour un montant maximum de 12 millions d'euros. Cet emprunt, destiné aux particuliers et aux investisseurs institutionnels, est ouvert sur une période d'un mois (du 26 mai au 25 juin 2010) et offre un rendement de 8 % par an à taux fixe. "Nous profitons du transfert de nos actions sur le compartiment E1 d'Alternext, rendant désormais nos titres accessibles à tous les investisseurs, pour associer le grand public, notamment nos clients et franchisés, au financement de la croissance du groupe", explique Eric Villedieu, directeur financier de Monceau Fleurs (54 millions d'euros de chiffre d'affaires). Le groupe, qui compte ouvrir une centaine de points de vente par an dans les prochaines années, cherche en effet à renforcer ses moyens pour accompagner son développement. Mais l'accès au marché obligataire est plus compliqué pour une PME. "Nous avons travaillé deux mois pour convaincre l'AMF et obtenir le visa, explique Eric Villedieu. Cela nous a demandé un investissement plus important que pour notre introduction en Bourse. Cet investissement peut représenter un frein pour de nombreuses PME." Compte tenu de la volatilité actuelle, le groupe paie environ un point supplémentaire par rapport au rendement qu'il aurait pu proposer en début d'année. "Il faut savoir s'adapter en permanence, souligne Eric Villedieu. Nous sommes plutôt optimistes au regard des premiers retours que nous avons eus depuis l'annonce de l'opération." Angèle Pellicier
Distribution spécialisée
Selon le bilan annuel établi par la Fevad, fédération représentant les entreprises de vente à distance et de commerce électronique, les achats réalisés sur les sites Internet en France ont totalisé 25 milliards d'euros l'an passé. Ils ont progressé de 26% par rapport à 2008 et ont été multipliés par 35 en dix ans. Ils représentent désormais plus de 4% du marché du commerce de détail (hors alimentaire et pharmacie). Selon la Fevad, ce canal de distribution devrait bénéficier d'une nouvelle croissance en 2010, de l'ordre de 20%. Son chiffre d'affaires devrait avoisiner les 30 milliards d'euros. C'est à la fois l'essor du nombre de " cyberacheteurs ", qui a bondi de 2,1 millions en 2009, et le développement des sites marchands qui favorisent le développement des ventes sur Internet. 64.100 sites sont recensés, parmi lesquels 17.000 sont nouvellement créés. Cette évolution n'est pas particulière à la France. Le cabinet Forrester prévoit que le commerce en ligne devrait bénéficier d'ici à 2014 d'une croissance annuelle de 11% en Europe de l'Ouest et de 10% aux Etats-Unis.