(AOF) - Lafuma a réduit ses pertes au premier semestre, clos fin mars. Sur cette période, le spécialiste des articles de sport et de loisir a essuyé une perte nette de 0,8 million d'euros contre une perte de 3,2 millions d'euros, un an plus tôt. Le résultat opérationnel courant est redevenu positif à hauteur de 1 million d'euros, à comparer avec une perte de 3,1 millions de d'euros sur la même période lors de l'exercice précédent. Le chiffre d'affaires s'est élevé à 121,3 millions d'euros, en recul de 6,5%, dont -4,1% à change et activités constants. " Plusieurs éléments mettent en évidence l'efficacité du plan de réorganisation mis en oeuvre ", signale Lafuma dans son communiqué. La firme cite une baisse significative des charges sur la période, tout particulièrement des charges externes (- 17 %), une diminution importante du besoin en fonds de roulement via principalement une réduction des stocks de 17 millions d'euros, soit près de 25 % sur un an, et la poursuite du mouvement de désendettement. La dette financière nette au 31 mars 2010 s'établit à 58 millions d'euros, soit un taux d'endettement ramené à 52 % des capitaux propres. Le groupe indique qu'il a signé un accord avec ses banques sur le renouvellement des lignes de financements à court terme qui arrivaient à échéance au 30 juin 2010. En matière de perspectives, Lafuma s'attend à ce que l'amélioration des performances et de la structure du bilan se poursuive sur le second semestre. Le spécialiste des articles de sport et de loisir devrait néanmoins dégager une perte sur l'exercice. Il va donc poursuivre ses actions de réorganisation en France comme à l'international.
Biens de consommation
L'industrie du textile continue à subir des difficultés en France. Selon les données de l'Institut français de la mode (IFM), l'an passé, la consommation de vêtements et de textile a reculé de 3,2%, après avoir baissé de 3% en 2008. 2009 est la pire année pour le secteur depuis 1995, avec une chute de la consommation qui a même atteint 9% durant le troisième trimestre. Les clients sont de plus en plus sensibles aux prix. Pour s'adapter, les professionnels ont proposé des offres promotionnelles avant même les soldes. L'IFM considère que les ventes à prix réduits ont représenté 31% du chiffre d'affaires des distributeurs en 2009 contre 18,5% il y a dix ans. La baisse de la demande n'affecte pas seulement la France et les pays européens. Le textile indien est également mis à mal par la crise, du fait de sa dépendance vis-à-vis des exportations, qui représentent environ 35% de son activité. Pour la première fois en 2009, les ventes à l'export ont subi une contraction du fait du recul de la demande en Europe et aux Etats-Unis.