(AOF) - Les marchés actions européens demeurent très nerveux aujourd'hui et les investisseurs restent sur la défensive. A Paris, le CAC 40 a dévissé violemment en début de séance, tombant à 3 414,50 points avant de connaître un fort rebond après l'ouverture de Wall Street pour s'établir à 3 511,79 points en fin d'après-midi, en hausse de 0,07%. Ce matin, les inquiétudes des investisseurs se sont focalisées sur les craintes de ralentissement de la croissance de l'économie mondiale. En Chine, un des principaux moteurs de la reprise, les deux indices des directeurs d'achat publiés aujourd'hui ont marqué un déclin au mois de mai. En zone euro, la croissance de l'activité dans le secteur manufacturier a ralenti dans la même période. Par ailleurs, toujours en zone euro, le taux de chômage du mois d'avril publié ce matin a atteint un plus haut historique de 10,1%. Autre source d'inquiétude : la publication d'un rapport de la BCE selon lequel les banques de la zone euro vont connaître une deuxième vague de pertes. Ce document estime que ces établissements risquent de devoir inscrire dans leurs comptes 195 milliards d'euros de dépréciations supplémentaires d'ici à la fin 2011. Au total, la BCE chiffre à 515 milliards d'euros les dépréciations pour créances douteuses et moins-values potentielles sur la période allant de 2007 à 2010. Ces diverses inquiétudes ont entraîné un nouvel accès de faiblesse de la monnaie européenne, qui l'a fait tomber à un plus bas de quatre ans face au dollar américain, à 1,2116. Mais les pertes de la matinée se sont rapidement dissipées en milieu d'après-midi avec la publication de statistiques meilleures qu'attendu aux Etats-Unis. La croissance de l'activité dans le secteur manufacturier américain a ainsi ralenti au mois de mai, mais moins qu'attendu. Les dépenses de construction ont par ailleurs augmenté de 2,7% en avril aux Etats-Unis alors qu'elles étaient attendues stables par les économistes interrogés par Thomson Reuters.