La forte volatilité pourrait annoncer la fin de la "Grande Modération"

02/06/2010 - 11:58 - Option Finance

(AOF / Funds) - Le regain d'inquiétudes des investisseurs pourrait bien marquer la fin de la période de "Grande Modération" chère à Alan Greenspan, selon le gestionnaire d'actifs français. Les marchés ont vu ces dernières semaines un regain très marqué des volatilités, note Amundi. Le VIX, qui mesure la volatilité implicite sur le marché des actions américaines (le S&P500), et qui fluctue en moyenne autour de 20%, a brutalement augmenté, atteignant un pic à 45% le 20 mai 2010. La volatilité n'a pas augmenté que sur les marchés actions. Les marchés obligataires et les marchés de change ont été également fortement affectés. La volatilité a notamment particulièrement augmenté pour l'Euro-Yen, atteignant plus de 23%, et pour l'Eurodollar (plus de 16%). Les niveaux de volatilité de ces derniers jours ont été particulièrement importants au vu des évolutions historiques, dépassant ceux atteints lors du 11 septembre 2001 (43% pour le VIX) ou lors de l'effondrement de la banque Bear Stearns en mars 2008 (32%). Amundi explique cet accès de nervosité par la conjonction de plusieurs facteurs dont la crise de la dette souveraine en zone Euro et les tensions géopolitiques entre la Corée du Nord et du Sud. En outre, la hausse de la volatilité macroéconomique n'ayant fait que s'accentuer ces derniers mois, en Europe mais aussi aux Etats-Unis, cette volatilité a atteint des niveaux inédits depuis les années 80. "Les perspectives de croissance et d'inflation sont extrêmement incertaines. Un scénario fortement inflationniste lié à l'explosion des déficits est en effet possible, mais un scénario de déflation à la japonaise n'est pas non plus exclu" conclut le rapport.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Volatilité : La volatilité désigne l'amplitude des fluctuations du cours d'un titre. Plus le titre est volatil, plus ses variations sont importantes, à la hausse comme à la baisse. La volatilité est exprimée d'un point de vue statistique par la valeur d'un coefficient appelé coefficient bêta. En pratique, elle mesure le degré de risque d'un titre financier.