(AOF) - Les marchés européens continuent à s'affaiblir, toujours pénalisés par le secteur bancaire auquel sont venus se joindre les secteurs pétroliers et parapétroliers. La marée noire historique touchant les Etats-Unis continue de faire des vagues en Bourse et pas seulement pour BP. L'indice CAC recule de 0,46% à 3486,91 points. Comme hier, la place parisienne réduit ses pertes grâce à la bonne orientation de Wall Street. La défiance des investisseurs vis-à-vis des valeurs du secteur pétrolier et parapétrolier s'accroît à mesure que la fuite de pétrole se prolonge au large du Golfe du Mexique. Les investisseurs redoutent les conséquences d'un éventuel durcissement de la législation régissant l'exploration pétrolière aux Etats-Unis. Un encadrement plus sévère de la production d'hydrocarbures risque, du moins dans un premier temps, de limiter les investissements des majors dans l'exploration-production. Cette crainte est renforcée par les perspectives atones du prix du pétrole. Au vu de la structure du marché pétrolier et de l'ampleur limitée de la reprise économique mondiale, les économistes ne tablent pas sur un net rebond des prix du brut avant plusieurs années. Or, la hausse des prix de l'or noir est le principal facteur des investissements. Au sein de l'indice CAC 40, sa plus importante pondération, le groupe pétrolier Total perd 0,61% à 37,725 euros, tandis que les groupes de produits et services parapétroliers Technip et Vallourec cèdent respectivement 3,48% à 49,97 euros et 2,21% à 143,70 euros. Les valeurs bancaires sont elles toujours délaissées par les investisseurs en raison des craintes de l'extension de la crise de la dette souveraine au secteur. Ainsi Credit Agricole perd 1,58% à 8,875 euros, Société Générale 1,45% à 33,69 euros et BNP Paribas 0,37% à 45,80 euros. (C.J)