JCDECAUX : renouvellement du contrat avec le métro de Santiago du Chili

03/06/2010 - 17:53 - Option Finance

(AOF) - JCDecaux a annoncé le renouvellement pour une durée de sept ans de son contrat publicitaire avec le métro de Santiago du Chili, à la suite d'un appel d'offres. Le spécialiste de la communication extérieure était depuis 2001 le concessionnaire exclusif de la publicité dans ce métro. Ce contrat porte notamment sur environ 20 000 mètres carrés d'espaces publicitaires rétro-éclairés avec 445 MUPI (Mobilier Urbain pour l'Information) déroulants et 750 supports de 6 mètres carrés rétroéclairés. JCDecaux précise que cette nouvelle collaboration va accompagner l'extension et la modernisation du métro de Santiago du Chili qui, durant l'année 2010, comptera 108 stations réparties sur 5 lignes pour une affluence estimée de 634,5 millions de passagers par an, soit une moyenne quotidienne de 1,7 million de passagers.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Bien que durement touché par la crise publicitaire, JCDecaux s'est montré plus résistant que ses principaux concurrents, grâce à un mix produits plus favorable et notamment un faible poids de l'Affichage grand format, une exposition élevée aux pays émergents et un plan de réduction des coûts. Les analystes estiment le groupe sera l'un des principaux bénéficiaires de la reprise publicitaire - Le groupe bénéficie d'un management de qualité, d'un business model solide et de perspectives de prise de part de marché dans un environnement où les concurrents vont souffrir plus que JCDecaux. - Les contrats signés par JCDecaux portent généralement sur le long terme (15 ans en moyenne) et offrent une bonne visibilité sur l'activité du groupe. - Le groupe bénéficie d'une structure de coûts majoritairement fixe, d'où un effet de levier important en période de reprise d'activité. - JCDecaux pourrait se renforcer par une opération de croissance externe. L'axe de développement le plus pertinent serait une acquisition majeure aux Etats-Unis (Clear Channel Outdoor ou CBS Outdoor) ou dans les pays émergents. Le groupe compte y réaliser de 25% à 30% de son chiffre d'affaires d'ici 5 ans, contre 20% actuellement.

Les points faibles de la valeur

- La prudence du management pour 2010 et une valorisation jugée élevée pourraient peser sur le titre. - Le flottant du titre n'est que de 30 %. L'actionnariat familial représente 70 %.

Comment suivre la valeur

- Le groupe est dépendant de l'évolution du marché mondial de la publicité et donc de la conjoncture économique. Toutefois, l'activité Mobilier Urbain du groupe a montré ses capacités de résistance lors de la baisse du marché publicitaire. - A suivre également l'attribution des contrats dans les grandes villes. - Une opération de croissance externe pourrait être un catalyseur pour la valeur. En cas d'acquisition transformatrice, la famille Decaux pourrait accepter de se faire diluer pour financer l'opération par échange de titres.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Publicité

Les intervenants estiment que la reprise n'est pas pour tout de suite. L'agence ZenithOptimedia a encore dégradé ses prévisions et estime que le marché publicitaire mondial devrait chuter de 10,2% cette année. Elle prévoyait auparavant une légère reprise du marché, marquée par une faible croissance de 0,9% des dépenses. Quant au géant publicitaire, Omnicom, il considère que le marché devrait seulement se redresser fin 2010. Il s'attend à ce que beaucoup d'annonceurs augmentent au moins modestement leurs dépenses au second semestre. Si, avec la crise, la croissance des recettes publicitaires sur Internet a ralenti en 2009, les spécialistes prévoient une augmentation de 8% cette année. La publicité sur Internet continue donc de séduire toujours plus d'annonceurs et pourrait encore se renforcer face aux autres médias. C'est le dynamisme des moteurs de recherche, qui vendent des mots-clés aux annonceurs pour les faire apparaître en premier dans les réponses fournies aux internautes, qui soutiennent ce créneau. En 2009, cette activité, largement dominée par Google, a généré 880 millions d'euros de recettes en France, en hausse de 10%.