BNP PARIBAS : fusion entre Fortis Bank et sa filiale turque

04/06/2010 - 08:35 - Option Finance

(AOF) - BNP Paribas a annoncé un protocole d'accord portant sur une fusion entre Fortis Bank et Türk Ekonomi Bankasy (TEB), la filiale turque de l'établissement. Il est prévu que la fusion soit effective début 2011. Sur la base des données actuelles, la nouvelle entité fusionnée se positionnera à la 9ème place des banques en Turquie par le montant de ses actifs, précise BNP dans un communiqué. Elle comprendra 630 agences, 10 500 collaborateurs, 3 millions de clients particuliers et 500 000 clients entreprises.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Comment suivre la valeur BNP Paribas •

Performances et stratégie

- Chiffre d'affaires : Au 31.12.2009 produit net bancaire : 40.191 millions d'euros (+47%) Au 31.12.2008, produit net bancaire : 27.376 millions (-11.8%) -Résultats : Au 31.12.2009 : Résultat brut d'exploitation 16.851 millions d'euros (+88%) ; Résultat net part du groupe : 5.832 millions d'euros (+93%) Au 31.12.2008, résultat brut d'exploitation : 8.976 millions d'euros (-27%) ; Résultat net part du groupe : 3.021 millions (-61.4%) - Prévisions : La direction du groupe estime que le coût du risque, qui s'est établi à près de 8,4 milliards d'euros en 2009, devrait avoir atteint un point haut l'an passé. La Banque prévoit de consacrer 40 milliards d'euros au financement de l'économie française en 2010. -Stratégie : Le plan d'action en 2010 consiste: *en Europe : à déployer le modèle intégré dans le nouveau périmètre européen (après l'intégration de Fortis) ; *en Europe méditerranée : à développer de nouvelles ambitions sur les marchés en forte croissance ; *en Asie, à s'appuyer sur les plates-formes déjà existantes pour saisir les opportunités de développement. - Evènements financiers : Depuis mai 2009, BNP Paribas est l'actionnaire majoritaire (75 %) de BNP Paribas Fortis (anciennement Fortis Bank Belgium) et de BGL BNP Paribas (Fortis Bank Luxembourg), ainsi que de 25 % d'AG Insurance (Fortis Insurance Belgium). Sur l'année 2009, la contribution de Fortis Bank, à présent dénommée " BNP Paribas Fortis ", au résultat net part du groupe s'élève à 708 millions d'euros, après impôt et intérêts minoritaires. •

Forces et faiblesses (risques) de la société

- Forces : - Le groupe a enregistré, dans un contexte économique pourtant dégradé, d'excellents résultats en 2009 grâce à de bonnes performances opérationnelles dans l'ensemble de ses activités ; - Son activité de la banque de financement et d'investissement (" Corporate & Investment Banking) s'est particulièrement bien comportée, avec plus de 12 milliards d'euros de revenus (contre 4 milliards l'année précédente), grâce aux marchés obligataires ; - Grâce à ses résultats la banque distance ses consoeurs et concurrentes, qui ont enregistré des performances bien moindres en 2009. Le résultat net de 5,8 milliards d'euros de BNP Paribas représente neuf fois celui de la Société Générale et cinq fois celui du Crédit Agricole. ; - La forte capacité bénéficiaire du groupe lui a permis de renforcer encore sa solvabilité financière en 2009, avec un ratio Tier 1 de 10,1% (contre 7,8% à fin 2008) ; - Anticipant le nouveau cadre réglementaire Bâle III, le groupe a renforcé ses fonds propres, pour éviter notamment une augmentation de capital ; - les synergies prévues par l'acquisition de Fortis ont été nettement revues en hausse : elles sont désormais évaluées à 900 millions d'euros d'ici 2012 (contre 500 millions d'euros précédemment). L'essentiel proviendra d'économies de coûts, en particulier dans la banque de financement et d'investissement ; - L'acquisition de Fortis Bank constitue une opération majeure pour BNP Paribas avec l'ouverture de deux nouveaux marchés domestiques en Belgique et au Luxembourg. Le Groupe devient ainsi le numéro 1 de la zone euro en matière de dépôts avec 540 milliards d'euros. Il devient aussi numéro 1 en banque privée et numéro 4 en gestion d'actifs pour la zone euro ; - La banque est l'un des établissements les plus vertueux sur le plan des bonus versés aux opérateurs de marché en 2009. La part des revenus allouée aux rémunérations dans la banque de financement et d'investissement a été ramenée de 40 % à 27,7 % l'an dernier ; - le dividende par action est en hausse à 1,50 euro (contre 1 euro au titre de 2008). Cela correspond à un taux de distribution de 32,3% ; - Faiblesses : - Sur l'année 2009 le coût du risque s'est apprécié, atteignant plus de 8,3 milliards d'euros (+46%). Cela n'a toutefois pas empêché la progression des résultats de la banque ; - Moody's a placé sous revue les notes de solidité financière B et la note sur la dette senior Aa1 de BNP Paribas avec une perspective négative. L'agence de notation relève certains points faibles dans son profil de crédit liés à son acquisition de Fortis Bank. De plus, les dépréciations d'actifs pourraient être plus importantes que prévues. •

La valeur et son secteur

- Principales activités : Activités de détail (48% du produit net bancaire) ; banque de financement et d'investissement (40%) ; Gestion d'actifs (12%) - Le secteur : Dans l'attente d'un nouveau cadre réglementaire, qui pourrait ralentir le développement de la banque d'investissement sous de nouvelles règles prudentielles plus exigeantes en fonds propres, les banques adoptent une attitude prudente. Les plus solides se concentrent sur le renforcement de leurs fondamentaux et l'absorption de leurs acquisitions récentes. Les plus fragiles, comme le franco-belge Dexia, le britanniques RBS ou l'allemand Commerzbank, tentent de faire face et de prouver leur viabilité. Plusieurs éléments de fragilité demeurent. Premièrement les créances douteuses pénalisent la qualité du bilan de ces acteurs, comme le souligne le Fonds monétaire international (FMI). Ce dernier estime que, à fin 2009, les banques n'ont comptabilisé que 40% des dépréciations. Avec une reprise qui prend du temps, de nouvelles défaillances d'entreprises pourraient alourdir le portefeuille de créances douteuses. - La valeur dans son secteur : première banque française, première banque de la zone euro et cinquième banque mondiale. - Comment suivre la valeur : En tant que valeur financière le titre est influencé par une série d'éléments: (i) les taux d'intérêt dont l'évolution dépend des politiques monétaires (notamment des banques centrales européenne et américaine), (ii) l'état des bourses mondiales qui influencera ses activités de banque de financement et d'investissement et de gestion d'actifs, (iii) les niveaux de consommation et d'épargne des ménages qui influeront sur les performances de la banque de détail. - Surveiller le coût du risque qui s'est toutefois réduit sur le quatrième trimestre 2009 (à 1,9 milliards d'euros contre 2,6 milliards à fin 2008). - Suivre le plan d'action 2010, et notamment le développement dans les zones de croissance. • Actionnaires : • Dividendes versés : 1,50 euro par action • Taux de distribution des dividendes : 32,3% • Taux de croissance du dividende par action : +50% • Rendement (dividendes / Cours*) : 2,8% *cours moyen depuis début 2010 • Estimations de dividendes par action : 1,70 euro en 2010

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Banques

Dans l'attente d'un nouveau cadre réglementaire, qui pourrait ralentir le développement de la banque d'investissement sous de nouvelles règles prudentielles plus exigeantes en fonds propres, les banques adoptent une attitude prudente. Les plus solides se concentrent sur le renforcement de leurs fondamentaux et l'absorption de leurs acquisitions récentes. Les plus fragiles, comme le franco-belge Dexia, le britanniques RBS ou l'allemand Commerzbank, tentent de faire face et de prouver leur viabilité. Plusieurs éléments de fragilité demeurent. Premièrement, les créances douteuses pénalisent la qualité du bilan de ces acteurs, comme le souligne le Fonds monétaire international (FMI). Ce dernier estime que, à fin 2009, les banques n'ont comptabilisé que 40% des dépréciations. Avec une reprise qui prend du temps, de nouvelles défaillances d'entreprises pourraient alourdir le portefeuille de créances douteuses. De plus, l'agence de notation Fitch Ratings considère que l'évolution du marché immobilier reste une menace pour les banques, particulièrement au Royaume-Uni et en Irlande.