DASSAULT SYSTEMES rachète le français Exalead pour 135 millions d'euros

09/06/2010 - 08:16 - Option Finance

(AOF) - Dassault Systèmes a acquis Exalead, fournisseur français de solutions de recherche et d'accès à l'information en entreprise et sur le Web, pour un montant d'environ 135 millions d'euros. Chaque mois, plus de 100 millions de personnes utilisent la technologie développée par Exalead pour rechercher, accéder et collecter des informations, soit pour un usage professionnel au sein d'entreprises comme la Banque Mondiale et Sanofi-Aventis, soit pour des recherches verticales effectuées par des particuliers sur les sites de Friendster, Lagardère Active et ViaMichelin, a souligné Dassault Systèmes. "L'innovation est partout et l'information toujours plus dense", déclare Bernard Charlès, directeur général de Dassault Systèmes. "Tout le monde recherche la simplicité avec des applications intuitives (" life-like ") qui valorisent la multitude d'informations disponibles à l'intérieur et à l'extérieur des entreprises. Avec Exalead et ses partenaires, nous allons fournir une nouvelle catégorie de solutions d'accès à l'information à l'attention des communautés collaboratives".

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Dassault Systèmes est le leader mondial des solutions de gestion du cycle de vie des produits (PLM). - Le 'business model' du groupe et la qualité de son management offrent une bonne visibilité sur l'activité. - Plus de 60% du chiffre d'affaires des Logiciels provient des recettes récurrentes de licences. C'est plus que ses concurrents. - La conception produits (Catia) représente encore près de 40% des ventes, mais les 60% restants sont réalisés sur des segments à plus fort potentiel : l'environnement collaboratif (Enovia), l'usine numérique (Delmia), la simulation (Simulia), l'entrée de gamme (Solidworks) et plus récemment le 3D pour tous (3Dvia). - Le groupe est entré dans un nouveau cycle produits (V6), alors que la montée en puissance de la V5 n'est pas achevée. - Dassault Systèmes dispose d'une bonne capacité à conjuguer innovation et acquisition de technologies - La situation financière est saine.

Les points faibles de la valeur

- Les concurrents les plus proches du groupe sont encore puissants et ont stabilisé leurs parts de marché - Le groupe a subi de plein fouet les difficultés de l'industrie automobile (31% de des ventes) et de l'aéronautique (15%). Il cherche à diversifier sa clientèle : les activités non manufacturières pèsent désormais 20% des ventes, contre 10% en 2008. Cette diversification doit être encore renforcée. - Le groupe réalise plus de la moitié de son chiffre d'affaires en dollar américain, ce qui le pénalise en cas de baisse du billet vert. - L'ampleur de la crise économique et financière peut peser sur les budgets d'innovation pendant un certain temps

Comment suivre la valeur

- A l'image du secteur informatique dans son ensemble, le marché des logiciels dépend des budgets informatiques des entreprises, eux-mêmes fonction de la conjoncture économique. Les entreprises placent de plus en plus le retour sur investissement au centre de leurs préoccupations. - Le groupe a racheté à IBM des activités de distribution de logiciels de simulation du PLM pour environ 400 millions d'euros. Cette acquisition devrait être relutive. - Le titre pourrait retrouver un intérêt spéculatif à moyen terme si Serge Dassault (43% du capital) souhaite terminer la restructuration de ses participations.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - Editeurs de logiciels

Le navigateur internet est stratégique pour les éditeurs de logiciels, car il représente le point d'entrée des internautes sur le Web. Les acteurs peuvent ensuite proposer leurs services en lignes. Cela prend d'autant plus d'importance aujourd'hui que les applications informatiques s'exécutent de plus en plus sur Internet. Un changement majeur va avoir lieu car, sous la pression de la Commission européenne, Microsoft va devoir offrir à tous les utilisateurs européens de son navigateur, Internet Exploreur, la possibilité de recourir à un outil concurrent, en le téléchargeant. Cette disposition fait suite à l'accusation d'abus de position dominante à l'encontre du géant mondial des logiciels. Ce dernier intègre systématiquement son navigateur Web à ses systèmes d'exploitation. Des "écrans de choix " donneront ainsi accès à une douzaine de logiciels permettant d'accéder au Web. Les navigateurs attisent l'intérêt des intervenants : il y a cinq ans Mozilla a lancé Firefox, sorte de logiciel libre qui évolue grâce à la collaboration d'informaticiens bénévoles. Quant à Google, il a récemment lancé son navigateur, Chrome. Ce dernier est parvenu à capter presque 5% de part de marché. Google compte encore le développer grâce à sa grande campagne d'affichage en Europe. La concurrence est rude sur le plan de l'innovation, qui permet d'afficher des pages Web plus complexes.