INGENICO : plan stratégique 2010-2013

09/06/2010 - 08:42 - Option Finance

(AOF) - Ingenico a annoncé aujourd'hui son plan stratégique pour la période 2010-2013. Le spécialiste des solutions de paiement vise un EBITDA supérieur à 18% du chiffre d'affaires total à la fin de cette période grâce à des optimisations de coûts de l'activité point de vente et au levier opérationnel de l'activité de gestion des transactions. " Les effets de synergies avec easycash devraient générer 12 millions d'euros d'EBITDA additionnel en 2013 ", précise Ingenico. Il souhaite également multiplier par 3 entre 2009 et 2013 le chiffre d'affaires provenant de la gestion de transactions, comparé à 84 millions d'euros en 2009 pro forma. Cette croissance reposera notamment sur la croissance organique, l'internationalisation du modèle d'easycash en dehors de l'Allemagne et des acquisitions ciblées... En conséquence, le chiffre d'affaires récurrent devrait représenter de l'ordre de 40% du chiffre d'affaires total en 2013, comparé à 28% en 2009 pro forma. Le chiffre d'affaires du groupe devrait lui dépasser un milliard d'euros. Philippe Lazare, Président-Directeur Général, a déclaré : " Nous mettons en oeuvre la stratégie de transformation d'Ingenico vers les services, tout en consolidant notre leadership sur le marché des terminaux ".

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Ingenico profite de son statut de leader mondial des solutions de paiement sécurisées, d'une gamme complète de produits et d'une présence mondiale. - La stratégie d'Ingenico depuis deux ans est d'évoluer vers un modèle économique de rémunération sur le volume de transactions plutôt qu'un modèle de rémunération sur la vente de terminaux. D'où une incursion progressive dans les services de paiement, activité plus margée, accélérée par l'acquisition fin 2009 de l'allemand Easycash. - La poursuite de la migration vers la nouvelle norme de carte à puce EMV (Europay MasterCard Visa) mais aussi la forte croissance de secteurs émergents, comme le commerce mobile sécurisé et l'identité électronique soutiennent la croissance du groupe. - L'acquisition, en 2008, de 55 % du chinois Fujian Landi permet à Ingenico de se positionner sur un marché qui affiche une croissance des ventes de 20 % par an. - Le groupe bénéficie d'une forte capacité d'innovation. Le budget R&D représente plus de 8% de son chiffre d'affaires. - La situation financière du groupe est saine.

Les points faibles de la valeur

- Les investisseurs restent circonspects sur l'opération Easycash d'un point de vue stratégique et économique. Tant que le management n'aura pas donné davantage de précisions sur ce qu'il attend de l'intégration d'Easycash, le potentiel de hausse du titre pourrait être limité. Et ce d'autant plus que la valorisation est élevée. - La visibilité reste faible sur la reprise des commandes des grands comptes. - A terme, les opérateurs télécoms, qui souhaitent faire du téléphone portable un moyen de paiement, pourraient représenter une menace pour le groupe.

Comment suivre la valeur

- Si le marché américain est porteur dans le domaine des terminaux de paiement, l'exposition du groupe à cette zone lui confère une sensibilité au dollar. - Le groupe pourrait procéder à des acquisitions pour pénétrer le marché du paiement en ligne.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - SSII

L'association professionnelle indienne, Nasscom, estime que sur l'année fiscale 2009-2010 (achevée fin mars), le chiffre d'affaires réalisé à l'export par les SSII locales devrait progresser de 5,5% pour quasiment atteindre 50 milliards de dollars. Pour l'exercice 2010-2011, elles devraient bénéficier d'une progression de 13% à 15% du chiffre d'affaires à l'exportation. L'activité sur le marché domestique devrait également bien se comporter, avec une augmentation prévue entre 15% et 17%, pour un chiffre d'affaires d'environ 16 milliards de dollars. Dans ce contexte, le secteur indien de la high-tech va continuer à embaucher massivement. Après avoir créé 90.000 nouveaux postes en 2009-2010, les recrutements devraient atteindre au moins 150.000 sur 2010-2011. Le secteur bénéficie des efforts du gouvernement, en particulier du projet d'attribution d'un numéro d'identification unique à tous les citoyens pour utiliser les nouvelles technologies.

Electronique

L'activité du marché mondial de l'électronique grand public devrait rester stable cette année. C'est ce qui ressort des études menées par la Consumer Electronics Association (CEA) et l'institut de recherche GfK. Les ventes devraient se replier de 3% en Amérique du Nord et de 9% en Europe de l'Ouest. En revanche, elles devraient progresser de 10% en Chine, et de 9% dans le reste de l'Asie. Les consommateurs ont généralement tous les mêmes exigences : ils recherchent de l'Internet mobile, de la connectivité sans fil et un contenu différencié, par exemple les applications des smartphones. Les innovations séduisent également beaucoup. Ainsi, sur les cinq dernières années, la part de marché des téléviseurs à écrans LCD dans les ventes totales de l'industrie a bondi de 6% à 25%. En 2010, les dépenses des consommateurs occidentaux et asiatiques devraient atteindre le même niveau, pour représenter 36% chacune du total des ventes mondiales. A plus long terme, les spécialistes misent sur une forte hausse des dépenses des consommateurs asiatiques, qui devraient dépasser celles des consommateurs occidentaux.