Comment va le monde Môssieur ? Il tourne Môssieur !
Vincent Bezault, Rédacteur en chef de Sicavonline
« Comment va le monde Môssieur ? Il tourne Môssieur ! », écrivait, il y a quarante six ans, François Billetdoux. Les crises ont eu beau lors de cette dernière décennie se succéder à un rythme échevelé, le constat est invariablement le même, la terre ne cesse pas de tourner et les hommes (pas toujours les mêmes, certes, mais c'est heureux) continuent à produire richesses et idées.Reste que pour le citoyen d'une Europe dont les Etats membres prennent aujourd'hui douloureusement conscience qu'elle requiert a minima pour être viable que tous en respectent les règles communes, il est difficile d'échapper au sentiment angoissant sinon fondé que le monde relativement protégé, confortable et nanti dans lequel il vit menace un tantinet ruines. La peur est donc là qui se propage à grande vitesse et elle se mesure à l'aune de l'extraordinaire volatilité des marchés boursiers. Peur de la catastrophe systémique. Peur d'un défaut étatique et de son cortège de faillites bancaires. Peur de la perte d'emploi. Peur de la précarisation. Peur des hausses d'impôts. Peur de la perte de niveau de vie. Peur de la perte en capital. Peur du risque. Comment va le monde Môssieur ? Il tourne Môssieur, mais il change aussi, se complexifie, se recompose. Et chacune de ses mues, à l'heure où la mondialisation avive les interdépendances, ne peut que retentir sur la vie de chacun d'entre nous, et cela avec une intimité accrue qui implique toujours davantage nos patrimoines et chacune de leurs composantes (immobilier, assurance-vie, actions, SICAV, etc...). Refuser d'admettre cette interaction croissante du global et du particulier, c'est vouloir faire la politique de l'autruche. Se lamenter et se couvrir la tête de cendres en hurlant tel Arpagon « ma cassette ! ma cassette ! » paraît tout aussi vain. Quant à ne rien faire et attendre, cela suppose un détachement que la majorité de ceux qui n'ont pas renoncé au siècle ne sauraient atteindre. Agir, alors ? Oui, mais comment quand on n'a pas le temps et que les arcanes de la bourse, des produits financiers, de la défiscalisation nous sont profondément étrangers et que le discours des professionnels nous paraît si abscons ? Agir, dites-vous ? Agir certainement, et c'est sans doute d'abord s'abstenir de rêver à des solutions clefs en main qui n'existent pas, à des produits rémunérateurs et sans risque. Agir, c'est par ailleurs élever son niveau d'exigence. A commencer par celui que l'on s'applique à soi-même. Savoir pour quoi, pour qui, et comment l'on souhaite construire son patrimoine. Evaluer ses besoins, ses moyens et, surtout, son endurance aux affres du risque. Evaluer sa capacité à être autonome ou son incapacité à l'être. Agir donc en élevant son niveau d'exigence vis-à-vis de soi, c'est admis, mais aussi vis-à-vis de ses interlocuteurs financiers. Exiger ainsi une meilleure information de son courtier, de sa banque, exiger d'un conseiller financier qu'il conseille et ne se contente pas de placer des produits, et s'il ne le fait pas, en tirer les conséquences et ne pas céder à l'inertie. Agir, toujours, en s'informant pour essayer de comprendre le monde, ses constantes et ses bouleversements. Agir en exigeant une information de qualité. Agir en exigeant de nous une information plurielle et objective. De cette exigence que nous souhaitons vôtre, nous voulons sur Sicavonline faire notre ambition en vous apportant éclairages, points de vue, idées afin que vous puissiez être le mieux armé possible pour construire vos projets de vie. Vaste programme, n'est-ce pas ? Certes, et pendant ce temps, que fait le monde ? Il tourne Môssieur, il tourne ! Vincent Bezault Rédacteur en chef de Sicavonline
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