(AOF / Funds) - Sur les 207 gérants de portefeuille interrogés par Bank of America Merrill Lynch du 4 au 10 juin, seuls 24% ont affirmé croire que l'économie se renforcerait dans les douze prochains mois (contre 42% en mai et 61% en avril). La part du panel qui s'attend à ce que les marges opérationnelles s'améliorent dans l'année suivante a été divisée de moitié en deux mois, pour tomber à 19%. Les craintes d'inflation ont également plafonné avec 80% des investisseurs disant ne pas miser sur une hausse des taux de la Réserve fédérale en 2010. Mais ils voient aussi des opportunités dans ce brusque refroidissement des marchés : pour 38% d'entre eux (niveau le plus fort depuis plus d'un an), les actions sont sous-évaluées. En revanche, les inquiétudes concernant la zone euro se sont un peu calmées : les 30% d'investisseurs qui voulaient limiter leurs placements en Europe il y a un mois sont tombés à 12%. Et ils sont 19% à penser désormais que l'euro va s'apprécier dans le courant de l'année, contre 7% le mois dernier. Dans le secteur énergétique en particulier, le changement d'un mois sur l'autre a été le plus important que n'ait jamais connu l'enquête BoFA Merrill Lynch, avec la marée noire dans le golfe du Mexique : seuls 7%, par rapport à 37% en mai, conservent une position surpondérer sur le secteur.