AEROPORTS DE PARIS : trafic passagers en hausse de 3,3% en mai

16/06/2010 - 18:14 - Option Finance

(AOF) - En mai 2010, le trafic d'Aéroports de Paris a augmenté de 3,3 % par rapport au mois de mai 2009, avec 7,5 millions de passagers accueillis, dont 5,2 millions à Paris-Charles de Gaulle (+ 3,5 %) et 2,3 millions à Paris-Orly (+ 3,0 %). Sur les cinq premiers mois, le trafic passagers a baissé de 3,1 % comparé à la même période de l'année précédente. Le nombre de passagers en correspondance a diminué de 6,6 % portant le taux de correspondance à 23,8 % contre 24,6 % sur les cinq premiers mois de l'année 2009. Le nombre de mouvements d'avions a baissé de 2,8 % au mois de mai 2010 par rapport à mai 2009 (dont - 4,7 % à Paris-Charles de Gaulle et + 1,6 % à Paris-Orly). Depuis le début de l'année, le nombre de mouvements d'avions s'établit en baisse de 8,0 %. En mai 2010, le taux de remplissage des avions s'est élevé à 76,9 % contre 73,4 % en mai 2009.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- ADP bénéficie d'un modèle économique résilient avec un trafic qui résiste mieux que celui de ses principaux concurrents : la France est toujours la première destination touristique mondiale et le hub (plate-forme de correspondance) le plus puissant en Europe. - ADP a su diversifier ses activités. Les commerces et l'immobilier sont deux axes de développement importants. - Avec la crise, ADP a fait des efforts pour modérer ses tarifs et renforcer les mesures d'économies au niveau du groupe. - Le groupe a lié des partenariats importants avec Air France/KLM et l'alliance Skyteam, Star Alliance, Fedex et La Poste pour le fret. Il a également noué un partenariat avec Schiphol Group qui gère l'aéroport d'Amsterdam.

Les points faibles de la valeur

- La reprise du trafic aérien reste dépendante de la conjoncture économique. - Certains analystes estiment qu'un environnement réglementaire jugé de plus en plus contraignant pourrait limiter la marge de manoeuvre d'ADP pour profiter pleinement de la reprise. - Le groupe doit engager d'importants investissements dans les prochaines années s'il ne veut pas obérer sa croissance (construction du satellite 4, rénovation du terminal 2B et liaison entre les terminaux 2A et 2C de Paris-Charles-de-Gaulle). - Des contentieux peuvent naître avec les compagnies aériennes.

Comment suivre la valeur

- Premier actionnaire d'ADP, L'Etat français n'a pas vocation à maintenir en l'état sa participation. Il pourrait avoir besoin d'argent frais pour réduire le poids de la dette publique. Vinci ( 3,3 % du capital) souhaite se renforcer en cas de désengagement de l'Etat. Une privatisation totale ou partielle pourrait être l'occasion de voir d'autres groupes, comme les espagnols Albertis ou Grupo Ferrovial, entrer au capital. - L'activité d'Aéroports de Paris dépend de la santé financière des compagnies aériennes. - L'évolution du cadre réglementaire et la renégociation annuelle des tarifs avec l'Etat sont à suivre. La modification du périmètre de régulation se profile pour 2011 et devrait permettre de revaloriser sensiblement l'Immobilier de diversification et les activités commerciales du groupe.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Transport aérien

L'Iata (l'Association du transport aérien international) a divisé par deux ses prévisions de pertes nettes pour 2010. Elles devraient finalement atteindre 2,8 milliards de dollars. Cette année les compagnies asiatiques et d'Amérique latine devraient sortir de la crise avec des bénéfices respectifs de 900 et 800 millions de dollars. En revanche, les compagnies nord-américaines et européennes devraient rester déficitaires avec des pertes estimées à 1,8 milliard de dollars pour les premières et 2,2 milliards pour les secondes. Les compagnies européennes affrontent davantage de difficultés que leurs concurrentes américaines car leurs pertes plus lourdes sont à comparer avec un niveau d'activité plus faible. En effet, l'Europe représente 22% du chiffre d'affaires mondial du secteur contre 35% pour l'Amérique du Nord. Les sociétés européennes doivent non seulement affronter un environnement économique défavorable mais aussi une concurrence violente des compagnies low-cost. Ces dernières s'attaquent à des compagnies classiques, qui, généralement, n'ont pas assez réduit leurs coûts. Souhaitant durcir leurs plans d'économies, les acteurs européens, en particulier Lufthansa, Air France et British Airways, se sont heurtés à de fortes résistances sociales.