L'évolution du capital d'Eiffage fait l'objet de rumeurs depuis des semaines. Alors que certains annonçaient un désengagement possible de l'Espagnol Sacyr, qui détient 32% du capital du groupe de BTP, c'est en fait le financier belge Albert Frère qui aurait donné le signal de la recomposition. Selon des informations publiées par 'La Tribune', la Compagnie Nationale à Portefeuille (CNP), holding d'Albert Frère, a cédé sa participation de 6,1%, acquise en mars dernier pour 307 ME. Et aurait ainsi empoché au passage une jolie plus value, estimée à 97 Millions d'Euros. Plus intéressant : 2% à 2,5% des titres cédés auraient été acquis par la Caisse des Dépôts et de Consignations (CDC), qui porterait ainsi sa part de 5% à 7-7,5%, et le reste par le management du groupe, qui détenait déjà environ 25% du capital. Selon des sources citées par 'Les Echos' ce matin, la CDC souhaiterait nouer un partenariat industriel avec Eiffage, et pourrait même entrer au Conseil d'administration du groupe.
Quant à l'Espagnol Sacyr, ses intentions restent toujours soumises à hypothèses. La récente montée de l'espagnol dans le capital du groupe pétrolier ibérique Repsol, a laissé penser qu'il pourrait se désengager d'Eiffage, entérinant l'échec de sa tentative d'alliance avec le groupe français. Ces rumeurs ont contribué récemment à dégonfler la spéculation boursière autour du titre Eiffage, en éloignant la perspective d'une OPA. D'autant que d'autres rumeurs ont prêté à Eiffage des vues sur un autre groupe espagnol de BTP, OHL.
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