(AOF / Funds) - "Si, à l'évidence, la croissance est condamnée à rester faible au sein de la zone dans les années à venir, le risque d'une dislocation a été évité. Le scénario central de Natixis Asset Management joue donc pour le moment sur un lent rétablissement de la situation, tout en gardant les risques de rechute à l'esprit" affirme le gestionnaire. "Le marché a pris les devants en couvrant un risque de récession possible, lié à la rigueur budgétaire à venir. La situation est évidemment plus que préoccupante, mais on peut espérer que la forte croissance mondiale profite à la zone euro, ainsi que la mise en place de réformes institutionnelles indispensables pour crédibiliser la gouvernance de la zone" espère Natixis AM. Sur les taux par exemple, le gestionnaire avertit que si la confiance revient sur les marchés, il est possible de perdre à nouveau sur les taux longs ce qui a été gagné pendant la crise grecque : "Les obligations d'Etat françaises et allemandes ont en effet servi de valeur refuge. Cette hausse des taux sera néanmoins très limitée tant que les craintes récessionnistes ne sont pas évacuées et que le marché obligataire est soutenu par la BCE". Du côté des matières premières, le pétrole a reflué de plus d'une dizaine de dollars dans cette crise très "psychologique", souligne le gestionnaire. "Cela quantifie avec précision le montant de la spéculation puisqu'en quelques jours, rien n'a changé dans le fondamental des économies (les données d'activité restent fermes). Là encore, une remontée limitée des matières premières est envisageable" affirme-t-il.