BUREAU VERITAS acquiert le britannique Inspicio

22/06/2010 - 08:43 - Option Finance

(AOF) - Bureau Veritas a signé un accord avec la société britannique Inspicio, détenue majoritairement par la société d'investissement 3i et les fonds gérés par 3i, portant sur l'acquisition de sa filiale Inspectorate pour un montant de 450 millions de livres Sterling. La clôture de la transaction devrait intervenir au cours du troisième trimestre 2010, dès l'obtention de l'accord des autorités de la concurrence concernées. Selon le groupe, cette opération le positionne dans le top-3 mondial de l'inspection et des tests de matières premières : un marché potentiel estimé à plus de 5 milliards d'euros avec de solides opportunités de développement. Bureau Veritas a également souligné la forte complémentarité en termes d'activités et de réseaux géographiques qui renforce la présence du groupe dans les économies à forte croissance De plus, l'opération sera relutive dès la première année avec un fort potentiel de développement et d'amélioration de marge. Avec l'acquisition d'Inspectorate, Bureau Veritas franchit une étape décisive de son développement en devenant l'un des leaders mondiaux de l'inspection et des tests de matières premières, poursuit le groupe. Cette acquisition lui donne une dimension nouvelle : il double la taille de son réseau de laboratoires (330 sites) et offre désormais la gamme de services la plus large du secteur de l'évaluation de conformité : Industrie, Construction, Marine, Biens de consommation, Matières premières, Certification de systèmes, Inspection & Vérification en Service, et Services aux gouvernements. Le groupe comptera 46 000 collaborateurs répartis dans plus de 140 pays et réalisera un chiffre d'affaires d'environ 3 milliards d'euros.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Bureau Veritas détient une position clé de numéro deux mondial sur le marché très porteur et acyclique de l'inspection et de la certification des produits pendant leur fabrication et durant toute leur durée de vie. Le groupe a un atout de poids face aux cycles économiques : plus de 40% de son chiffre d'affaires se fonde sur des contrats à long terme générateurs de revenus récurrents. - L'environnement est porteur avec une tendance structurelle à un renforcement des normes et des contrôles dans tous les secteurs. Même en période de crise, les clients continuent à faire évaluer leurs produits et processus. La catastrophe écologique historique aux Etats-Unis avec la marée noire provoquée par l'explosion d'une plateforme de BP dans le Golfe du Mexique devrait se traduire par un renforcement des réglementations. Bureau Veritas paraît le plus à même d'en profiter car la société est très impliquée dans le contrôle des installations offshore en amont. Le groupe dispose de la capacité de faire passer des hausses de prix. Le groupe a réduit son endettement et devrait relancer activement sa stratégie de croissance externe en 2010. Bureau Veritas verse un dividende en hausse constante à ses actionnaires.

Les points faibles de la valeur

Le groupe est plus présent dans des secteurs cycliques que ses concurrents SGS et Intertek. Il est notamment exposé à la marine et à la construction, secteurs dont la décroissance devrait se poursuivre en 2010. - Le titre reste sous la menace de la cession potentielle d'une partie de la participation de Wendel.

Comment suivre la valeur

La valeur a un profil défensif - L'activité de Bureau Veritas est étroitement liée à la perpétuelle évolution des contraintes de sécurité réglementaires. - Bureau Veritas est sensible à l'évolution du dollar. Le groupe réalise 45% de son chiffre d'affaires hors d'Europe. - La stratégie de son principal actionnaire Wendel doit également être suivie. Le groupe présente un intérêt spéculatif avec un possible intérêt de son concurrent SGS à moyen terme selon certains analystes.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux entreprises

Après dix-huit mois de négociation, aucun accord n'a été conclu entre les syndicats et la fédération patronale sur la manière d'encadrer le portage salarial. L'article 19 de l'accord sur la modernisation du marché du travail a donné deux ans aux partenaires sociaux pour aboutir à un accord. Les négociations ont été confiées au Prisme, fédération professionnelle de la branche de l'intérim. Trois points étaient initialement au coeur des désaccords : le type de contrat retenu pour les missions comprises entre 18 et 36 mois, la rémunération minimale conventionnelle et la possibilité ou non pour les agences d'intérim de gérer des opérations de portage. Désormais seul le dernier point est source d'affrontement. En effet, le Prisme a notamment accepté l'utilisation de contrats à durée déterminée à objet défini pour les missions de plus de 18 mois. En revanche, les syndicats souhaitent que les agences d'intérim créent de véritables filiales de portage qui soient indépendantes alors que le Prisme préfère simplement la mise en place d'agences spécialisées.