BENETEAU revoit son objectif de croissance à la baisse

02/07/2010 - 08:55 - Option Finance

(AOF) - Bénéteau a réduit son objectif de croissance de chiffre d'affaires à 15% contre 17% auparavant pour son exercice 2009-2010 en raison de retards de livraisons de bateaux. Le constructeur de bateaux aen revanche confirmé sa prévision de résultat opérationnel courant sur la même période à 37,5 millions d'euros. Le groupe a par ailleurs publié un chiffre d'affaires consolidé de 569,4 millions d'euros sur les neuf premiers mois de l'exercice, en baisse de 11,5% par rapport à la même période l'an dernier. Sur la période courant de mars à mai, la croissance est ressortie à 16,7%.

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Les points forts de la valeur

De 1996 à 2009, Bénéteau a enregistré douze années ininterrompues de croissance. L'effondrement de 48% du marché nautique en 2009 dans le monde est sans précédent mais ne remet pas en cause la stratégie de Bénéteau. Dans un marché de la plaisance dont la reprise sera progressive, Bénéteau est en bonne position pour gagner des parts de marché grâce aux nombreuses nouveautés développées en dépit de la crise, à la force intacte de ses réseaux de distribution et à une politique de prix adaptée. La structure de coûts ayant été allégée, l'effet de levier d'une reprise du chiffre d'affaires sur les résultats du groupe sera significatif. Les analystes estiment que Bénéteau sort renforcé de la crise et qu'il devrait afficher une dynamique de croissance très élevée. Bénéteau a investi dans des relais de croissance (bateaux à moteurs...) et des diversifications prometteuses et moins touchées par la crise (mobile-homes, maisons en bois). La Chine, important relais de croissance à terme, va contribuer au chiffre d'affaires dès 2010. La situation financière du groupe reste solide et lui permet d'envisager de nouveaux développements.

Les points faibles de la valeur

Le marché de la plaisance n'a pas échappé à la crise car de nombreux bateaux sont achetés à crédit. Les nouveautés de la division nautique représentaient début 2010 environ 40% des ventes. Or, un bateau affiche un premier pic de rentabilité à partir de sa troisième année de vie. Les perspectives sur les marchés américains, scandinaves et italiens restent très difficiles. - Le segment du bateau à moteur, très dynamique, est moins rentable que celui du bateau à voile.

Comment suivre la valeur

Le niveau du carnet de commandes et le rythme des entrées de commandes sont de bons indicateurs de tendance. A noter, la forte saisonnalité de la plupart des activités de Bénéteau, le premier semestre étant traditionnellement peu représentatif de l'activité annuelle. Les salons nautiques, qui se déroulent d'octobre à décembre, sont l'occasion de la présentation des nouveaux modèles et d'importantes prises de commandes. - Le groupe Bénéteau exporte 30% de sa production dans la zone dollar. Il est donc sensible aux variations du billet vert. Innovations et développement géographique seront le fer de lance du groupe Bénéteau pour les prochaines années. Une stratégie de croissance externe aux Etats-Unis est envisagée.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Hotellerie et loisirs

Pour le moment, l'activité du tourisme mondial est portée par les marchés émergents, comme le Brésil, l'Inde, la Chine, la Corée ou la Malaisie. L'OMT estime que la crise économique en Europe menace la reprise du secteur, déjà très fragile. Le secteur a subi un recul de son activité de 4% l'an passé. La situation économique en Europe est d'autant plus importante que ce continent constitue le premier marché touristique mondial. L'OMT s'inquiète notamment du chômage élevé et de déficits ainsi que d'un endettement élevé en Europe. Cette organisation se veut donc " prudemment optimiste " pour l'avenir. L'OMT continue à tabler sur une croissance de 3% à 4% du tourisme en 2010 et sur un flux de 1,6 milliard de touristes internationaux dans le monde en 2020. Le secteur touristique européen a déjà subi des pertes de 1,72 milliard d'euros provoquées par l'éruption du volcan Eyjafjöll en Islande. Uniquement en France, la paralysie du transport aérien a coûté environ 500 millions d'euros à l'industrie touristique, selon le cabinet Protourisme.