(AOF / Funds) - Parmi les questions que se posent les investisseurs actifs sur les marchés de l'inflation, il y a le risque de déflation, notamment en zone euro. "Ce risque ne peut pas être négligé, compte tenu des surcapacités de production, et des politiques de nature déflationniste. Le marché en tient de plus en plus compte, puisque la volatilité sur, par exemple, les floor 0% à 10 ans atteint des niveaux record" observe Natixis dans sa note hebdomadaire, recommandant de jouer un renchérissement des swaps inflation zone euro par rapport aux swaps inflation US. "Pour nous, toutefois, la déflation est encore loin d'être notre scénario central. A court terme, on peut même voir en zone euro des hausses d'inflations imputables au relèvement des taxes (comme en Grèce par exemple)" estime le gestionnaire. "Les inquiétudes des investisseurs sur la capacité des Etats européens à mener à bien leurs plans de consolidation budgétaire restent très importantes en raison des risques qui pèsent sur la croissance. Malgré un premier semestre 2010 acceptable, les premières enquêtes sur les niveaux d'activités de la deuxième partie d'année ne sont pas réconfortantes. En Europe, l'épuisement des mesures de relance, aux Etats-Unis la préemption d'un redémarrage artificiel et non durable (stimulus fiscal, baisse de l'épargne des ménages) semble présager d'un ralentissement de l'activité au cours des prochains mois" explique Natixis. "Sur les marchés boursiers, l'inquiétude se porte à nouveau sur la solidité des banques et leur capacité à trouver de la liquidité. Le retrait cette semaine de 442 milliards d'euros par la BCE a effectivement suscité des inquiétudes. A cela s'ajoute les craintes sur la croissance en zone euro et aux Etats-Unis. Néanmoins, les banques ont pour l'heur fait preuve de leur résilience malgré une situation toujours défavorable" ajoute-t-il.