BNP PARIBAS cède une filiale belge

02/07/2010 - 18:17 - Option Finance

(AOF) - BNP Paribas a cédé de BNP Paribas Personal Finance Belgium aux fonds gérés par la société d'investissement Apax Partners. Cette cession intervient dans le cadre des engagements de BNP Paribas envers la Commission Européenne à la suite de l'opération BNP Paribas Fortis. BNP Paribas Personal Finance Belgium gère environ 500 millions d'euros d'encours de crédit à la consommation pour 300 000 clients, au travers de cartes revolving et de prêts à la consommation, et compte 200 salariés. Cette transaction sera finalisée sous réserve de l'approbation de l'opération par la Commission Européenne et de l'autorisation des entités régulatrices belges. BNP Paribas reste présent en Belgique sur le marché du crédit consommation à travers Alpha Crédit, filiale à 100% de BNP Paribas Fortis.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Comment suivre la valeur BNP Paribas •

Performances et stratégie

- Chiffre d'affaires : Au 31.12.2009 produit net bancaire : 40.191 millions d'euros (+47%) Au 31.12.2008, produit net bancaire : 27.376 millions (-11.8%) -Résultats : Au 31.12.2009 : Résultat brut d'exploitation 16.851 millions d'euros (+88%) ; Résultat net part du groupe : 5.832 millions d'euros (+93%) Au 31.12.2008, résultat brut d'exploitation : 8.976 millions d'euros (-27%) ; Résultat net part du groupe : 3.021 millions (-61.4%) - Prévisions : La direction du groupe estime que le coût du risque, qui s'est établi à près de 8,4 milliards d'euros en 2009, devrait avoir atteint un point haut l'an passé. La Banque prévoit de consacrer 40 milliards d'euros au financement de l'économie française en 2010. -Stratégie : Le plan d'action en 2010 consiste: *en Europe : à déployer le modèle intégré dans le nouveau périmètre européen (après l'intégration de Fortis) ; *en Europe méditerranée : à développer de nouvelles ambitions sur les marchés en forte croissance ; *en Asie, à s'appuyer sur les plates-formes déjà existantes pour saisir les opportunités de développement. - Evènements financiers : Depuis mai 2009, BNP Paribas est l'actionnaire majoritaire (75 %) de BNP Paribas Fortis (anciennement Fortis Bank Belgium) et de BGL BNP Paribas (Fortis Bank Luxembourg), ainsi que de 25 % d'AG Insurance (Fortis Insurance Belgium). Sur l'année 2009, la contribution de Fortis Bank, à présent dénommée " BNP Paribas Fortis ", au résultat net part du groupe s'élève à 708 millions d'euros, après impôt et intérêts minoritaires. •

Forces et faiblesses (risques) de la société

- Forces : - Le groupe a enregistré, dans un contexte économique pourtant dégradé, d'excellents résultats en 2009 grâce à de bonnes performances opérationnelles dans l'ensemble de ses activités ; - Son activité de la banque de financement et d'investissement (" Corporate & Investment Banking) s'est particulièrement bien comportée, avec plus de 12 milliards d'euros de revenus (contre 4 milliards l'année précédente), grâce aux marchés obligataires ; - Grâce à ses résultats la banque distance ses consoeurs et concurrentes, qui ont enregistré des performances bien moindres en 2009. Le résultat net de 5,8 milliards d'euros de BNP Paribas représente neuf fois celui de la Société Générale et cinq fois celui du Crédit Agricole. ; - La forte capacité bénéficiaire du groupe lui a permis de renforcer encore sa solvabilité financière en 2009, avec un ratio Tier 1 de 10,1% (contre 7,8% à fin 2008) ; - Anticipant le nouveau cadre réglementaire Bâle III, le groupe a renforcé ses fonds propres, pour éviter notamment une augmentation de capital ; - les synergies prévues par l'acquisition de Fortis ont été nettement revues en hausse : elles sont désormais évaluées à 900 millions d'euros d'ici 2012 (contre 500 millions d'euros précédemment). L'essentiel proviendra d'économies de coûts, en particulier dans la banque de financement et d'investissement ; - L'acquisition de Fortis Bank constitue une opération majeure pour BNP Paribas avec l'ouverture de deux nouveaux marchés domestiques en Belgique et au Luxembourg. Le Groupe devient ainsi le numéro 1 de la zone euro en matière de dépôts avec 540 milliards d'euros. Il devient aussi numéro 1 en banque privée et numéro 4 en gestion d'actifs pour la zone euro ; - La banque est l'un des établissements les plus vertueux sur le plan des bonus versés aux opérateurs de marché en 2009. La part des revenus allouée aux rémunérations dans la banque de financement et d'investissement a été ramenée de 40 % à 27,7 % l'an dernier ; - le dividende par action est en hausse à 1,50 euro (contre 1 euro au titre de 2008). Cela correspond à un taux de distribution de 32,3% ; - Faiblesses : - Sur l'année 2009 le coût du risque s'est apprécié, atteignant plus de 8,3 milliards d'euros (+46%). Cela n'a toutefois pas empêché la progression des résultats de la banque ; - Moody's a placé sous revue les notes de solidité financière B et la note sur la dette senior Aa1 de BNP Paribas avec une perspective négative. L'agence de notation relève certains points faibles dans son profil de crédit liés à son acquisition de Fortis Bank. De plus, les dépréciations d'actifs pourraient être plus importantes que prévues. •

La valeur et son secteur

- Principales activités : Activités de détail (48% du produit net bancaire) ; banque de financement et d'investissement (40%) ; Gestion d'actifs (12%) - Le secteur : Dans l'attente d'un nouveau cadre réglementaire, qui pourrait ralentir le développement de la banque d'investissement sous de nouvelles règles prudentielles plus exigeantes en fonds propres, les banques adoptent une attitude prudente. Les plus solides se concentrent sur le renforcement de leurs fondamentaux et l'absorption de leurs acquisitions récentes. Les plus fragiles, comme le franco-belge Dexia, le britanniques RBS ou l'allemand Commerzbank, tentent de faire face et de prouver leur viabilité. Plusieurs éléments de fragilité demeurent. Premièrement les créances douteuses pénalisent la qualité du bilan de ces acteurs, comme le souligne le Fonds monétaire international (FMI). Ce dernier estime que, à fin 2009, les banques n'ont comptabilisé que 40% des dépréciations. Avec une reprise qui prend du temps, de nouvelles défaillances d'entreprises pourraient alourdir le portefeuille de créances douteuses. - La valeur dans son secteur : première banque française, première banque de la zone euro et cinquième banque mondiale. - Comment suivre la valeur : En tant que valeur financière le titre est influencé par une série d'éléments: (i) les taux d'intérêt dont l'évolution dépend des politiques monétaires (notamment des banques centrales européenne et américaine), (ii) l'état des bourses mondiales qui influencera ses activités de banque de financement et d'investissement et de gestion d'actifs, (iii) les niveaux de consommation et d'épargne des ménages qui influeront sur les performances de la banque de détail. - Surveiller le coût du risque qui s'est toutefois réduit sur le quatrième trimestre 2009 (à 1,9 milliards d'euros contre 2,6 milliards à fin 2008). - Suivre le plan d'action 2010, et notamment le développement dans les zones de croissance. • Actionnaires : • Dividendes versés : 1,50 euro par action • Taux de distribution des dividendes : 32,3% • Taux de croissance du dividende par action : +50% • Rendement (dividendes / Cours*) : 2,8% *cours moyen depuis début 2010 • Estimations de dividendes par action : 1,70 euro en 2010

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Banques

Selon Moody's, les banques européennes ont un niveau de fonds propres suffisant pour absorber les pertes qui pourraient résulter de leurs portefeuilles de créances en Grèce, au Portugal, en Espagne et en Irlande. Les 30 banques européennes étudiées par l'agence de notation ont un ratio de fonds propres moyen de 9%. Ces établissements peuvent compter sur l'intervention de la Banque Centrale Européenne, qui a décidé d'acheter des obligations de pays qui subissent un fort déficit budgétaire. Sous la pression des marchés, notamment inquiets des difficultés économiques de l'Espagne, les pays de l'Union Européenne vont publier les résultats des tests de résistance des banques d'ici fin juillet. L'an passé, les tests avaient démontré que les banques européennes étaient suffisamment capitalisées pour affronter une détérioration sévère des conditions macroéconomiques. Aujourd'hui, la crise de la dette souveraine oblige à récidiver. Cette initiative permettra de mettre en lumière les banques les plus fragiles du système européen, posant ainsi la question de leur recapitalisation.