(AOF / Funds) - Si la première phase de hausse des marchés a été généralisée, le cycle est aujourd'hui, selon nous, entré dans une phase de différentiation, explique Amundi dans sa note hebdomadaire observant que "les marchés développés sont aux prises avec des questions structurelles à résoudre (...) alors que les marchés émergents font face à un ralentissement uniquement cyclique". Un fort rebond des marchés développés inciterait à recommander une prise de profits alors qu'un fort recul des marchés émergents constituerait une opportunité d'investissement. "Les interrogations des marchés poussent les autorités à agir et les réponses sont différentes. L'Europe, Royaume-Uni inclus, répond par des mesures d'austérité, nécessaires pour conserver une note de crédit et donc une rémunération acceptable de la dette. Les Etats-Unis qui possèdent encore à travers le dollar la monnaie de référence et de refuge mondiale peuvent se permettre de mener une politique budgétaire accommodante plus longtemps. La Chine va procéder à une réévaluation progressive de sa devise. Toutes ces mesures sont cohérentes mais différentes. Il y aura donc des gagnants et des perdants" argue le gestionnaire "Le rapport cours sur bénéfices est en deçà de la norme quand on le rapporte au régime d'inflation actuel, quelque soient les marchés, développés ou émergents. A ce jeu, les marchés européens sont les moins chers du monde et les marchés émergents les plus chers, les Etats-Unis étant au milieu. La valorisation n'est cependant pas le vrai sujet pour l'instant. A court terme, la valorisation fluctue au même rythme que la volatilité implicite des marchés et l'été risque d'être encore chahuté" avertit Amundi.