Risque de déflation avec le retour de la rigueur budgétaire (JP Morgan AM)

12/07/2010 - 16:01 - Option Finance

(AOF / Funds) - "(...) s'il est un sujet de préoccupation à l'heure actuelle, il s'agit bien de nos craintes de longue date à propos de l'absence d'une large croissance monétaire aux Etats-Unis et dans la zone euro. Si cela devait persister, et que la croissance du crédit ne retrouve pas des couleurs, la reprise toujours en cours en Europe pourrait alors tourner court vers la fin de l'année" juge JP Morgan AM. Le gestionnaire relaie ainsi la crainte qu'"un fléchissement de la demande en provenance du secteur public non compensée par une augmentation de la demande du secteur privé (soit) extrêmement déflationniste", perspective "au combien réjouissante qui intervient à un moment où les seules craintes entourant un ralentissement des indicateurs avancés ont déjà contribué à une correction de 17 % des actions internationales". "Jusqu'à présent, la Fed, par la voix de son président, a été très attentive au danger de la déflation, contrairement à la Banque du Japon qui s'est montrée jusqu'à maintenant beaucoup moins préoccupée. Ce risque d'une erreur de politique suggère que nous pourrions assister à une reprise des mesures d'assouplissement quantitatif par les Etats-Unis, le Royaume-Uni et peut-être le Japon, possiblement au quatrième trimestre, si la croissance continue de faiblir." Il est peut-être inquiétant de voir certaines mesures de rigueur budgétaire être annoncées et appliquées à un moment marqué par la détérioration d'un nombre grandissant d'indicateurs avancés, affirme JP Morgan AM, rapportant la comparaison qui a eu cours sur les marchés récemment. "La comparaison a été faite, raconte le gestionnaire, avec le Japon des années 1996/1997 lorsque la reprise naissante avait été étouffée dans l'oeuf par le tour de vis budgétaire du gouvernement de Monsieur Hashimoto, faute d'une compensation en termes d'assouplissement monétaire. En effet, quelques experts japonais ont établi la comparaison avec le Ministre des finances britannique, George Osborne, dont ils disent qu'il est le Hashimoto d'aujourd'hui."