Sanofi Aventis : présente les résultats du programme clinique Van Gogh sur idraparinux

11/12/2006 - 09:34 - Boursier.com

La version idraparinux biotinylé se présente comme une alternative moins contraignante que les anticoagulants actuels...

Sanofi Aventis a annoncé dimanche les résultats des trois études cliniques du programme VAN GOGH, mené chez des patients à risque élevé d'accidents thromboemboliques veineux. Ce programme évaluait, dans un premier temps, l'efficacité et la tolérance de l'idraparinux, anticoagulant de synthèse de nouvelle génération, administré une fois par semaine par voie sous-cutanée, versus une héparine de bas poids moléculaire (HBPM) ou une héparine non fractionnée (HNF) suivie d'une dose ajustée d'anti-vitamine K pendant 3 à 6 mois (études Van Gogh DVT et PE). Dans un deuxième temps, une autre étude évaluait le bénéfice à long terme de l'idraparinux, relativement à un placebo (étude van Gogh Extension) Lors de la première phase du programme, 2.904 patients étaient inclus dans l'étude Van Gogh DVT à la suite d'une thrombose veineuse profonde aiguë symptomatique et 2.215 étaient inclus dans l'étude Van Gogh PE après une embolie pulmonaire. Lors de la seconde phase du programme, 1.215 patients qui venaient de terminer 6 mois de traitement initial par anti-vitamine K ou idraparinux, pour thrombose veineuse profonde ou embolie pulmonaire (pour la plupart des patients des études Van Gogh DVT et PE) ont été inclus dans l'étude Van Gogh ''Extension''. A trois mois, l'étude Van Gogh DVT a atteint son critère de jugement principal (récidive d'événements thromboemboliques veineux symptomatiques), satisfaisant ainsi au critère de non infériorité par rapport au traitement de référence. Dans cette étude, le taux de récidive d'événements thromboemboliques veineux symptomatiques dans le groupe recevant l'idraparinux administré une fois par semaine, s'est révélé comparable à celui observé sous traitement associant HBPM et anti-vitamine K (2,9% contre 3% p-valeur égale à 0,00056). Cette efficacité équivalente de l'idraparinux était associée à un meilleur profil de tolérance que pour l'association HBPM et anti-vitamine K: à 3 mois, on a observé significativement moins de saignements cliniquement importants dans le bras idraparinux que dans le bras associant HBPM et anti-vitamine K (4,5% versus 7% p-valeur égale à 0,004). A 3 mois, l'étude Van Gogh PE, n'a pas atteint son critère de jugement principal (récidive d'événements TEV symptomatiques), et ne satisfaisait donc pas au critère de non infériorité. En conséquence, l'idraparinux n'a pas démontré ici qu'il était aussi efficace que le traitement associant HBPM et AVK (3,4% contre 1,6%, p-valeur égale à 0,59), pour lequel le taux de récidive s'est avéré d'une façon inattendue, particulièrement faible. Cependant, entre 3 et 6mois de traitement, l'idraparinux s'est avéré être au moins aussi efficace que l'AVK administré seul. Les courbes de taux de récidive suggèrent que la différence d'efficacité observée pendant l'étude entre les deux groupes concerne essentiellement les deux premières semaines de traitement (phase aiguë de la maladie). Cette observation montre qu'il est nécessaire d'envisager chez les patients présentant une embolie pulmonaire (a forme la plus sévère de la maladie)un traitement initial, préalable à l'administration d'idraparinux sur une longue période. Ce point est actuellement étudié dans le cadre d'une nouvelle étude clinique ''CASSIOPEA'' où l'embolie pulmonaire est traitée dans sa phase aiguë par 5 jours d'HBPM suivi par l'administration d'une nouvelle forme neutralisable de l'idraparinux, l'idraparinux biotinylé. En cohérence avec l'analyse de la tolérance de l'étude Van Gogh DVT, l'étude Van Gogh PE a montré qu'il y avait moins de saignements cliniquement importants à 3 mois avec l'idraparinux qu'avec l'HBPM et l'AVK (5,8 % contre 8,2 %), cet effet étant maintenu jusqu'à 6 mois. L'étude Van Gogh ''Extension'' a été réalisée dans la prévention à long terme des événements thromboemboliques veineux symptomatiques (embolie pulmonaire ou thrombose veineuse profonde) chez des patients ayant terminé 6 mois de traitement par l'idraparinux ou l'AVK. Cette étude a révélé une réduction significative du risque relatif sous idraparinux de 72,9% (p-valeur égale à 0,002) par rapport au placebo après 6 mois supplémentaires de traitement. L'étude Van Gogh ''Extension'' a ainsi atteint son critère de jugement principal (récidive d'événements thromboemboliques veineux sous idraparinux 1 % versus 3,7 % pour le placebo). Ce bénéfice clinique était associé, comme c'était prévisible, à un faible taux de saignements majeurs dans le bras actif (1,9%). ''Ces dix dernières années, de nombreuses recherches ont été menées pour trouver une alternative thérapeutique plus simple et moins contraignante à utiliser que les anti-vitamines K. L'idraparinux devrait être cette prochaine alternative. Avec seulement une administration par semaine d'idraparinux nous devrions avoir une option thérapeutique plus simple que les AVK pour les patients présentant un événement thromboembolique veineux ou ses récidives'' déclare le professeur Harry Büller, du centre hospitalier universitaire d'Amsterdam, service de médecine cardiovasculaire et président du comité directeur des études Van Gogh. ''L'idraparinux administré une fois par semaine offre un nouveau paradigme, mieux accepté par les patients. Plus spécialement, la forme réversible de l'idraparinux qui est biotinylé et donc moins contraignante pour les patients, est un grand pas en avant pour un anticoagulant à longue durée d'action.'' a-t-il ajouté.



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