BNY Mellon : infrastructures, piliers de la croissance en Amérique latine

13/07/2010 - 12:37 - Option Finance

(AOF / Funds) - Avec une prévision de croissance du PIB de l'Amérique Latine à 5% en 2010 (7,5% de croissance du PIB pour le Brésil), les marchés actions ont valorisé l'indice MSCI Latam de près de 90% depuis la crise, alors que le MSCI Monde n'a cru que de 17%, souligne BNY Melloon. Or, avec des politiques monétaire et macroéconomique de grande ampleur qui favorisent la baisse des taux d'intérêts et la reprise de la croissance et des fondamentaux économiques solides et la forte demande des consommateurs font de cette zone un marché particulièrement attractif, juge le gestionnaire. "Les infrastructures sont l'un des leitmotivs de cette forte croissance et de la sortie de crise en Amérique Latine. Sans une infrastructure adéquate, la croissance de la consommation domestique ne serait pas durable et mènerait finalement à une forte inflation et un engorgement du marché. Conséquence des politiques macroéconomique et monétaire de grande ampleur en Amérique Latine, les taux d'intérêts ont commencé à baisser, ce qui a accéléré le développement des investissements en infrastructure. Si l'on ajoute à cela l'amélioration et la stabilisation de l'environnement réglementaire, on obtient la toile de fond pour un cycle d'investissement en infrastructure de long terme dans la région. Bien que l'Amérique Latine se situe plusieurs décennies derrière l'Asie en termes d'investissement en infrastructure, la phase de rattrapage a clairement débuté" estime BNY Mellon. "Le Brésil, qui contribue à plus de 70% à l'index MSCI Latam, constitue la référence en matière de cycle de création d'infrastructure. Il doit poursuivre la hausse de son taux d'investissement rapporté au PIB, actuellement de 17% (moyenne des 5 dernières années), pour rattraper les 35% de l'Inde, les 44% de la Chine, et les 24% de la Russie. Pour atteindre un rythme de croissance du PIB de 5%, le taux d'investissement en infrastructure rapporté au PIB doit doubler par rapport à ses 2,1% actuels. La Banque de Développement Brésilienne (BNDES) estime que l'investissement en infrastructure pourrait ainsi atteindre 274 milliards de réals en 2010-13. Cela inclurait les ports, télécoms, chemins de fer, l'électricité et d'autres projets logistiques." "Le Mexique, second marché des infrastructures en Amérique Latine, est un pays Investment Grade et l'un des 10 premiers destinataires d'IDE en 2009 avec un système juridique et réglementaire stable. La croissance du PIB en 2010 est estimée à 5%, et ce tout en conservant un niveau d'endettement très bas (rapport de la dette au PIB d'environ 30%) et de faibles taux d'intérêts (3,5% de taux d'intérêt réel). En raison de cet environnement favorable, le secteur privé finance plus de 55% de l'ensemble des projets d'infrastructure au Mexique. D'ici 2012, le Mexique cherche à investir environ 140 milliards de dollars dans des projets d'infrastructure d'envergure à travers le pays." "L'Amérique Latine doit cependant faire face à de nombreux défis relatifs à la construction de son réseau d'infrastructure, y compris l'amélioration de l'environnement dans lequel évoluent les entreprises, la réforme des impôts, et la discipline fiscale. Néanmoins, avec des politiques économiques solides en Amérique Latine, des marchés de capitaux fébriles et une forte demande du consommateur, l'infrastructure devrait être un domaine particulièrement lucratif pour les investisseurs dans les années à venir" conclut le gestionnaire.