Une semaine de Bourse - L'économie US ravive les craintes

16/07/2010 - 18:02 - Option Finance

(AOF) - Les marchés actions sont repartis à la baisse en milieu de semaine, à mesure que l'attention des investisseurs se détachait de la crise de la dette souveraine européenne pour se focaliser sur l'essoufflement de la croissance aux Etats-Unis. Vendredi, le CAC 40 a ainsi chuté de 2,28% à 3500,16 points au terme de sa troisième séance de baisse d'affilée. Sur la semaine, l'indice phare de la Bourse de Paris a abandonné 1,53%. Le scénario est similaire à Wall Street où le Dow Jones baisse de 1,93% à l'approche de la mi-séance pour afficher une perte hebdomadaire de 0,28%. Les inquiétudes sur la croissance américaine se sont faites de plus en plus marquées à partir de jeudi avec la publication des enquêtes d'activité américaines (indice Philly Fed et Empire) qui se sont fortement dégradées en juillet alors que la Fed a révisé à la baisse ses perspectives de croissance pour 2010. Cet après-midi, dans un climat morose, le décrochage de la confiance des consommateurs (indice de l'Université du Michigan à 66,5 en juillet contre 76 en juin) a précipité la chute des marchés. Le secteur bancaire a été également la principale victime de ce regain de pessimisme, pénalisé par les publications trimestrielles de Bank of America et de Citigroup qui perdaient respectivement 6,17% et 3,61% dans les premiers échanges à Wall Street. Citigroup a publié vendredi un bénéfice net en baisse de 37% sur un an au deuxième trimestre, à 2,7 milliards de dollars, en raison notamment d'une baisse de revenu dans l'activité de banque d'affaires. Bank of America n'a pas convaincu le marché malgré des résultats trimestriels supérieurs aux attentes. A Paris, les banques, qui avaient soutenu la tendance la semaine dernière, ont cette fois-ci enregistré les plus fortes baisses. BNP Paribas a cédé 6,05%, Société Générale 5,46% et Crédit Agricole 3,56%. Sur le marché des changes, l'euro a atteint 1,30 dollar pour la première fois depuis le 10 mai, soutenu par les craintes liées à la fragilité de l'économie américaine. (P-J.L)