La rechute n'est pas exclue au 2e semestre (CPR AM)

20/07/2010 - 14:56 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Si le marché monétaire n'est plus en situation de rupture, il n'est pas complètement rétabli (...) Cela étant, l'écart de taux entre trois mois et jour le jour s'est nettement détendu, et les banques se sont, pour une part, rétablies ; pour une part seulement, si l'on en croit la distribution de crédit, toujours atone, résultat de la prudence des emprunteurs comme de celle des prêteurs. Le commerce international, qui avait fortement baissé pour le première fois depuis le premier choc pétrolier, s'est redressé", relève CPR AM dans sa revue trimestrielle. "Le premier semestre de 2010 a confirmé dans l'ensemble les tendances amorcées depuis l'été précédent : reprise de l'activité dans les pays développés, mais fragilité de la demande finale privée, chômage toujours élevé et incertitudes financières persistantes. Les indicateurs de confiance, surtout dans l'industrie, soutenus au début de l'année, marquent un peu le pas ensuite. Les marchés ont surtout été perturbés par les débats autour des finances publiques de la Grèce, débats qui ont entraîné des tensions sur les taux, des baisses temporaires des marchés d'actions, et une baisse sensible de l'euro", rappelle le gestionnaire. "L'économie américaine continue à afficher de bons résultats d'ensemble. Le secteur industriel, en particulier, affiche un dynamisme certain, même si, à la fin de la période, les enquêtes stagnent, il est vrai à un niveau très élevé. Il convient d'autant plus d'être vigilant que les interventions publiques et les mouvements de stocks ont apporté une contribution significative à la croissance, dans un contexte de demande finale atone. De plus, certains secteurs sont plus hésitants ; en particulier, le logement est toujours fragile. Les mesures d'aides fiscales qui expiraient fin avril ont permis une hausse vigoureuse des ventes comme des mises en chantier, mais on a assisté ensuite à une rechute supérieure à ce qui était attendu ; de plus, le tiers des ventes dans l'ancien résultent de saisies pour impayés", détaille CPR AM. "Le redressement se confirme aussi en zone euro, quoiqu'avec moins de vigueur qu'aux Etats-Unis. Là encore, les mouvements de stocks et les dépenses publiques jouent un rôle important, et l'industrie est sans doute le secteur le plus dynamique. La situation varie d'un pays à l'autre, l'Allemagne et la France étant sortis plus rapidement d'une récession qui se prolonge, en revanche, en Espagne, par exemple", ajoute le gestionnaire.