Viser les taux bas et la dispersion des mouvements de cours (Amundi)

20/07/2010 - 17:02 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Le momentum et la dynamique, sans parler de la dérivée seconde, incitent à ne conserver qu'un biais raisonnablement positif sur la direction des marchés mais aussi à confirmer l'importance des stratégies dites d'arbitrage (valeur relative, volatilité) qui profitent des taux bas mais surtout de la dispersion des mouvements de cours", peut-on lire dans la publication hebdomadaire réalisée par les équipes de stratégie et de recherche économique d'Amundi. "Les derniers chiffres publiés sont quelque peu plus mitigés (ventes de détail, inflation, production industrielle, indice de la Fed de Philadelphie...), relève Amundi, et incitent quelques observateurs à s'interroger sur la pérennité de la reprise. Ainsi, refait surface le débat sur la relance, la reprise, la rigueur et le risque. Pour rester dans la litanie des mots en R il faut bien évidemment mentionner le ralentissement naturel du momentum de croissance et le regain de compétitivité externe via la monnaie. La décélération attendue de la reprise −ou le tassement comme diraient certains−, touche les différentes composantes tant avancées que coïncidentes ou retardées, notamment de la confiance au marché de l'emploi en passant par les indices ISM, les intentions d'achat et les ventes de logements. La croissance mondiale semble devoir se rapprocher de son rythme de croisière mais avec un potentiel révisé en baisse pour les pays développés. Les récentes minutes de la Fed ont apporté de l'eau au moulin grâce à des éléments complémentaires, d'une part, sur sa perception de l'économie (un autre stimulus serait-il nécessaire ?) et, d'autre part, à nouveau sur l'exit strategy (normalisation de la taille et de la structure de son bilan)." "La saison des résultats américains du T2 a commencé très fort avec grand nombre de publications au-dessus des attentes du consensus, comme par exemple Intel qui a reporté ses plus fortes ventes trimestrielles en 42 ans d'existence. Ces chiffres révèlent un rebond de la croissance chinoise et européenne ainsi que des perspectives sur les revenus et les marges supérieures aux prévisions. Le T2 devrait donc être de bonne facture (...) après un T1 qui avait pourtant déjà délivré un taux très élevé de bonnes surprises", note le gestionnaire. Concernant les stress tests, les annonces effectuées par le CEBS ont apaisé quelques craintes, estime le gestionnaire mais qu'en sera-t-il pour les assureurs ? Les résultats européens sont attendus pour le 23 juillet. En 2009, dans l'attente de leurs stress tests, les banques américaines ont gagné 82%, surperformant le S&P de 62%. "Nous ne pensons pas que cela se produira en Europe, principalement en raison des valorisations initiales de 0,5x P/B pour les banques américaines contre 1,0x P/B pour les banques européennes actuellement", conclut-il.