SPERIAN  : croissance organique de 11,8% au premier semestre

21/07/2010 - 18:07 - Option Finance

(AOF) - Sperian Protection a réalisé au premier semestre 2010 un chiffre d'affaires consolidé de 362,4 millions d'euros, en croissance organique de 11,8%. Pour le deuxième trimestre, les ventes du fabricant d' équipements de protection individuelle (EPI) s'établissent à 188,6 millions d'euros, soit une progression organique de 8%. Au cours de ce deuxième trimestre, les activités de protection de la tête ont dégagé une croissance organique de 3,5%. De son côté, l'activité respiratoire est en retrait en raison de la fin prévue des livraisons de systèmes pour les pompiers de Californie et des masques jetables au gouvernement français. En revanche, les activités oculaire et auditif sont en croissance. La croissance organique des activités de protection du corps a été plus significative (+13,9%), largement soutenue par la bonne performance des activités antichute et chaussures.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Sperian Protection se recentre sur ses activités à plus fort potentiel dans les équipements de protection individuelle (masques, casques, harnais...). - Sperian Protection profite des peurs croissantes en matière d'hygiène et de sécurité. - Le groupe revient à une stratégie de conquête. Celle-ci passe par une augmentation des dépenses de marketing en 2010, une accélération des développements sur les segments de marchés (industrie pétrolière, construction, énergie) et les pays (Chine, Brésil) les plus porteurs, et le maintien d'efforts de R&D importants. - Cette politique ciblée devrait permettre au groupe de croître d'ici trois à cinq ans à un rythme supérieur à celui du marché des équipements de protection individuelle.

Les points faibles de la valeur

- Les objectifs de croissance et de rentabilité initialement fixés pour 2009 sont reportés d'au moins trois ans du fait de la crise. - Sperian Protection pâtit de l'augmentation des coûts de transport et de certaines matières premières, dans le sillage du prix du pétrole. - Les pays émergents représentent moins de 15% du chiffre d'affaires. - Le groupe doit poursuivre ses efforts de désendettement.

Comment suivre la valeur

- Sperian fait l'objet d'une contre-offre de rachat de la part de l'américain Honeywell de 1,4 milliard de dollars, balayant du coup l'OPA amicale de 766 millions d'euros lancée par le fonds britannique Cinven fin mars. Le succès de l'opération, conditionné à l'apport de 57% des titres, est quasi acquis. Essilor et Mme Dalloz ont accepté de céder leurs titres (28% du capital) et les autres grands actionnaires ont manifesté leur accord en assemblée générale. - Sperian Protection évolue sur un marché cyclique, qui dépend de la conjoncture économique et du niveau du taux de chômage, dans la mesure où les réductions d'effectifs dans les entreprises lui sont défavorables. - Les performances du groupe sont sensibles au dollar, les Etats-Unis représentant 40% des ventes. - Le secteur des équipements de protection individuelle est très morcelé. En tant que leader mondial, Sperian Protection contrôle moins de 10% d'un marché sur lequel des regroupements sont à prévoir. - Le vrai détonateur pour la valeur sera le retour de la croissance de l'activité.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens de consommation

L'industrie du textile continue à subir des difficultés en France. Selon les données de l'Institut français de la mode (IFM), l'an passé, la consommation de vêtements et de textile a reculé de 3,2%, après avoir baissé de 3% en 2008. 2009 est la pire année pour le secteur depuis 1995, avec une chute de la consommation qui a même atteint 9% durant le troisième trimestre. Les clients sont de plus en plus sensibles aux prix. Pour s'adapter, les professionnels ont proposé des offres promotionnelles avant même les soldes. L'IFM considère que les ventes à prix réduits ont représenté 31% du chiffre d'affaires des distributeurs en 2009 contre 18,5% il y a dix ans. La baisse de la demande n'affecte pas seulement la France et les pays européens. Le textile indien est également mis à mal par la crise, du fait de sa dépendance vis-à-vis des exportations, qui représentent environ 35% de son activité. Pour la première fois en 2009, les ventes à l'export ont subi une contraction du fait du recul de la demande en Europe et aux Etats-Unis.