FAURECIA relève ses objectifs 2010

22/07/2010 - 08:20 - Option Finance

(AOF) - Faurecia a rehaussé ses objectifs 2010 au vu des acquis du premier semestre. L'équipementier automobile vise désormais des ventes de produits en hausse entre 13% et 16% à périmètre et taux de change constants versus 4% initialement et une marge opérationnelle supérieure à 340 millions d'euros contre supérieure à 200 millions d'euros initialement. Le cash flow net devrait lui être supérieur à 100 millions d'euros versus positif, initialement. Au premier semestre, le groupe a réalisé un résultat net part du groupe de 101,9 millions d'euros, à comparer avec une perte de 364,6 millions d'euros, un an plus tôt. La marge opérationnelle s'est élevée à 216,5 millions d'euros contre une perte de 187,3 millions d'euros au premier semestre de 2009 qui avait été marqué par une chute violente de l'activité. Elle a représenté 3,2% du chiffre d'affaires total du groupe Faurecia. " Elle marque donc un progrès très significatif par rapport au premier semestre de 2009 et aussi par rapport au deuxième semestre de 2009 où elle s'établissait à 1,9% du chiffre d'affaires (95,6 millions d'euros) ", a souligné l'équipementier automobile. Faurecia a enregistré une hausse de 54% des ventes de produits à 5,354 milliards d'euros (+33% à périmètre et taux de change constants). Le chiffre d'affaires du groupe a atteint 6,826 milliards d'euros, en progression de 26,9% à données comparables. Faurecia s'attend, pour le second semestre, à une baisse de la production des véhicules légers de l'ordre de 8% en Europe, liée à la fin progressive des incitations fiscales. En Amérique du Nord, la production devrait croître aux alentours de 11%. Pour le second semestre de 2010, le groupe anticipe une variation de ses ventes de produits comprise entre -2% et +2%, par rapport à la même période de 2009.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Le groupe bénéficie d'un portefeuille de clients relativement équilibré. - Le groupe détient des positions très fortes dans les cockpits, les portes et les échappements. Il est également bien positionné sur l'équipement des modèles récents de véhicules. La valeur change de statut boursier : en perte depuis 2005 à cause de restructurations à répétition, l'équipementier automobile est enfin en ordre de marche. L'année 2010 devrait marquer un tournant. La feuille de route à horizon 2014 présentée mi-juin, avec notamment un doublement du chiffre d'affaires dans les pays émergents, a convaincu les analystes. Le retour aux acquisitions, après des années d'immobilisme, atteste des ambitions retrouvées de Faurecia. - Sa politique de R&D lui permet de concevoir et de mettre à la disposition des constructeurs des innovations attendues par les clients finaux. La société bénéficie de la bonne santé de PSA Peugeot Citroën, son principal actionnaire.

Les points faibles de la valeur

La lourde dette du groupe (4,6 fois les fonds propres) reste son talon d'Achille. Faurecia fabrique des produits moins sophistiqués (sièges, planches de bord, portes...) que d'autres équipementiers et subit par conséquent une pression plus forte sur les prix de la part des constructeurs.

Comment suivre la valeur

- L'équipementier automobile, à l'image de ses concurrents, dépend entièrement des commandes des constructeurs, qui sont de surcroît de plus en plus exigeants. - Le nombre d'immatriculations de véhicules neufs est un bon indicateur de tendance. Le retour durable aux bénéfices est possible si la reprise des volumes est au rendez-vous. Le marché spécule régulièrement sur un retrait de la cote ou une revente de la participation de PSA. L'acquisition d'Emcon va diluer la participation du constructeur de 71% à 54%, ce que certains interprètent comme le début de son désengagement.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Automobile - Equipementiers

Moody's a relevé de "stable" à "positive" sa perspective pour les équipementiers automobiles américains. Elle considère que la demande de pièces en Amérique du nord devrait être soutenue. En revanche, l'agence de notation maintient sa perspective négative pour les équipementiers en Europe. Le cabinet AlixPartners estime, lui, que les équipementiers européens sont davantage menacés de faillite que les acteurs américains. Il prédit cette année une amélioration progressive, en prévoyant que seules 25% à 35% des entreprises concernées resteront en difficulté, à la condition que les équipementiers bénéficient d'une croissance de 6% à 7% de leur activité. Cette évolution sera plus facile à obtenir pour les entreprises très présentes dans les pays émergents comme la Chine ou l'Inde. Les professionnels estiment que la relative bonne tenue du marché automobile européen en 2009 a été largement soutenue par les différents plans de primes à la casse. Ces derniers ont masqué l'ampleur des difficultés financières des sous-traitants, qui dépendent de leurs grands clients constructeurs.