EADS a du pain sur la planche d'ici à l'été... Pour commencer, le groupe d'aéronautique et de défense est engagé dans un bras de fer avec le britannique BAE Systems, qui souhaite lui vendre sa participation de 20% dans Airbus (EADS détient déjà les 80% restant). Le principe est acquis, mais les deux parties sont visiblement loin d'être d'accord sur le prix : " bien entendu, les Britanniques veulent un prix atronomique et bien entendu, nous souhaitons payer un prix juste ", a ainsi déclaré Thomas Enders, vice-président du directoire du groupe aéronautique et de défense, lors d'un séminaire à Dresde.
Les deux groupes ont deux mois pour trouver un accord, faute de quoi un médiateur serait désigné. Estimée à 3,5 MdsE dans les comptes d'EADS, la participation de BAE Systems pourrait toutefois atteindre 6 MdsE, selon certains analystes.
Deuxième souci pour EADS, le groupe doit affronter la fronde de ses gros clients sur le futur Airbus A350, dont la conception a été critiquée notamment par Singapore Airlines et le géant du leasing ILFC. Le patron d'Airbus, Gustav Humbert, s'est là aussi donné deux mois pour faire des annonces : "nous voulons prendre une décision en milieu d'année", mais il prévient qu'il ne sera pas question de "faire un avion complètement nouveau", comme le réclamaient les clients. Leur principal reproche porte sur la consommation de kérosène, plus élevée que celle de son concurrent direct, le B787 Dreamliner de l'Américain Boeing. Les analystes estiment qu'Airbus devrait annoncer ses projets de modification de l'A350 avant le Salon aéronautique de Farnborough en Grande-Bretagne, qui débute le 17 juillet...
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