PERNOD RICARD : cession de Domecq Bodegas et de vignobles associés

22/07/2010 - 15:17 - Option Finance

(AOF) - Pernod Ricard a annoncé la vente, par sa filiale Domecq Bodegas, des marques de vin espagnol Marqués de Arienzo et Vi[-92]¿a Eguίa ainsi que la bodega et 358 hectares de vignobles et terrains associés à un consortium d'acheteurs composé de Vinos de los Herederos del Marqués de Riscal SA et Gangutia S.L. pour un montant de 28 millions d'euros. Cette opération a été signée et son montant payé comptant simultanément le 21 juillet 2010.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Pernod-Ricard est le co-leader mondial des vins et spiritueux (avec Diageo). - Le groupe a su attendre le bon moment pour racheter les bonnes cibles (Seagram, Allied Domecq) et passer d'un statut franco-français à celui d'un leader mondial. - Sa stratégie de valeur sur l'ensemble de son portefeuille, avec le développement de ses produits " premium ", lui permet de bien résister dans un contexte de crise. - Le groupe déploie une nouvelle organisation de son portefeuille de 15 marques phares, désormais segmenté en quatre catégories : trois dans les spiritueux, dont une qui regroupera les " icônes " Chivas et Absolut, et une dans les vins. - Le groupe défend avec force le positionnement de ses marques : ses prix de vente ont progressé et des dépenses publi-promotionnelles demeurent à un niveau élevé du chiffre d'affaires (17%). - Le groupe profite du dynamisme des marchés émergents, qui représentent désormais un tiers du chiffre d'affaires et du résultat opérationnel. - La récente attribution d'actions gratuites est non seulement une bonne nouvelle pour les actionnaires, mais il souligne également la confiance en l'avenir de l'entreprise.

Les points faibles de la valeur

- Le retour attendu de la croissance cette année sur les différents marchés de Pernod a été anticipé par les investisseurs et semble donc correctement valorisé. - L'actionnariat familial limite le caractère spéculatif du dossier. - La stratégie de " premiumisation " des marques suscite quelques interrogations. - Malgré le désendettement mené, la dette nette reste élevée (à 10,3 milliards d'euros à fin décembre 2009, contre 8,2 milliards d'euros de fonds propres);

Comment suivre la valeur

- Les deux tiers de l'activité et des profits sont réalisés sur le premier semestre (juillet-décembre), le quart de l'activité étant réalisé en décembre. - La forte exposition du groupe au billet vert, devise dans laquelle est réalisée la majeure partie des profits. Une variation de 1% du dollar par rapport à l'euro a un impact positif de 12 millions d'euros sur le résultat opérationnel. - La poursuite des synergies dans les prochains mois du fait de l'intégration de V&S sont à suivre. - Suivre le processus de cession des activités non stratégiques.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Agroalimentaire

Le secteur de l'agroalimentaire, second employeur en France, regroupe plusieurs segments de marché (conserves, biscuits, produits laitiers, plats cuisinés, produits surgelés et boissons alcoolisées et non alcoolisées). Il inclut également l'industrie du tabac. Les innovations lancées par les industriels cherchent essentiellement à lutter contre le développement des marques de distributeurs. Les spécialistes estiment que le secteur est pénalisé par un manque de visibilité du fait de coûts de matières premières très volatils, cette volatilité étant alimentée par un retour de la spéculation. Après un recul de leurs marges en 2009, les intervenants du secteur devraient attendre 2011 pour bénéficier d'un redressement de leur profitabilité. Parmi les géants mondiaux du secteur la diversification est de mise.