La croissance économique restera solide au 3e trimestre (ING)

22/07/2010 - 17:19 - Option Finance

(AOF / Funds) - Pour le trimestre prochain, ING IM avoue sa préférence pour les grandes capitalisations. "Le portefeuille privilégie les entreprises affichant un bilan sain, une croissance stable et des dividendes satisfaisants. La croissance économique mondiale restera relativement solide", note le gestionnaire dans sa note trimestrielle. Le secteur des services participe plus largement à la reprise initialement tirée par l'industrie, estime-t-il. Par ailleurs, "les économies matures profitent d'une forte croissance des exportations vers les marchés émergents, ainsi que du faible niveau des taux d'intérêt. Ceci permettra de compenser les stimulants temporaires (reconstitution des stocks, avantages fiscaux) lorsqu'ils disparaîtront". Au niveau des emprunts d'Etat, ceux des pays du sud de l'Europe incorporent déjà de nombreuses mauvaises nouvelles. "Les risques politiques ont diminué en juin, mais n'ont pas disparu. Pour améliorer leur solvabilité, les pouvoirs publics devront consentir des efforts supplémentaires. Les obligations plus risquées (obligations investment grade, obligations à haut rendement, obligations de pays émergents) continueront à mieux performer que les emprunts d'Etat." Quant aux actions, "après les récentes corrections des cours (en devises locales) et les révisions bénéficiaires à la hausse, les actions affichent des valorisations attrayantes sur base de fondamentaux. Pour 2011, nous prévoyons une croissance bénéficiaire raisonnable (10 à 15%), après une solide croissance en 2010 (+30%)". Les nouvelles positives (économie, bénéfices des entreprises) ont largement contrasté avec le sentiment négatif et la forte aversion au risque. Les marchés ont été dominés par les craintes (obligations d'Etat, indécision initiale des hommes politiques européens, politique monétaire de la Chine), rappelle le gestionnaire. La méfiance et une fragile confiance se sont alternées, un seul chiffre économique en berne suffisant pour entraîner de sévères corrections boursières. Les fluctuations des taux de change ont été déterminantes pour les performances des actions. A la suite de la nette dépréciation de l'euro par rapport au dollar (-9,5%) et au yen (-14%), les pertes des investisseurs de la zone euro en actions mondiales se sont limitées à près de 3%. En dollar, les actions mondiales ont concédé plus de 10%. Les investisseurs ont échangé leurs obligations d'Etat des pays du sud de l'Europe contre des obligations d'Etat allemandes, néerlandaises et américaines (plus sûres). Dans ces derniers pays, les taux obligataires ont baissé, tandis qu'ils ont largement augmenté dans les pays périphériques de la zone euro. Détaillant ses choix, ING IM assume : "Au sein des portefeuilles mixtes, nous avons conservé pour des raisons stratégiques une large diversification au niveau des obligations d'entreprises (à haut rendement), des ABS (asset backed securities) et des obligations des marchés émergents (EMD). Fin avril, la surpondération des actions par rapport aux obligations a été remplacée par une position neutre en raison des gains de cours de la période écoulée et des incertitudes croissantes sur le marché des obligations d'Etat européennes. Au cours de la seconde moitié de juin, nous avons à nouveau adopté une surpondération des actions vis-à-vis des obligations, essentiellement sur la base des valorisations".