La vigueur de l'investissement pourrait surprendre au 2e semestre

22/07/2010 - 17:51 - Option Finance

(AOF / Funds) - "(...) le levier opérationnel favorable (...) n'est pas ce que les investisseurs ont en tête aujourd'hui, comme semble le prouver la décote importante des titres. La vigueur de l'investissement pourrait constituer une surprise majeure au second semestre et favoriser le retour de l'optimisme", estime IG Markets. "Investir sur les marchés actions est un choix rationnel dans la conjoncture actuelle et la période de consolidation est très favorable aux stocks pickers. Allier la décote et la recherche d'un catalyseur, c'est minimiser le risque pour l'investisseur", juge le gestionnaire. "C'est en ce sens qu'un portefeuille de valeurs décotées est défensif. Il ne peut être protégé que par le plancher que constitue la valeur intrinsèque des investissements. Rappelons-le, il n'existe pas de valeur défensive en soi, il n'est que de constater la performance très négative des sociétés de services publics ou de telecoms depuis le début d'année pour en être convaincu", ajoute-t-il. "Ce premier semestre 2010 aura constitué la période de convalescence du marché. C'est une phase classique pour un marché actions moribond un an plus tôt, poussé dans son rebond par la stabilisation progressive des indicateurs macro économiques et le retour de la confiance au sein des entreprises. Il est normal que la reprise ne soit plus en phase d'accélération, le chemin est souvent cahoteux. En revanche les bas de cycle sont toujours les meilleures périodes pour renforcer ses positions actions et sont particulièrement favorables à la gestion Value : les décotes sont importantes, les sociétés sont aujourd'hui en bonne santé financière et les catalyseurs sont très visibles", estime le gestionnaire. "Les principales inquiétudes sont déjà dans les cours, argue-t-il : les restrictions budgétaires freineraient la croissance encore fragile ? En réalité, les plans de rigueur annoncés par les grands pays européens sont d'une importance toute relative (environ 0,5% du PIB par an, avec des effets qui se feraient plutôt sentir à partir de mi-2011), tandis que la baisse de l'euro à elle seule augmente les perspectives de croissance de 0,7% pour cette année. Un resserrement monétaire dans les économies développées n'est pas d'actualité, or il constitue souvent le point de faiblesse dans une sortie de crise. Au contraire, on le voit poindre dès à présent en Chine." "Les entreprises en ont bien conscience, qui revoient dès à présent leurs perspectives de croissance pour l'année : Siemens annonce pouvoir réaliser plus de 8 milliards d'euros d'EBIT confortablement, les fabricants de camions comme Daimler et MAN perçoivent chaque mois une accélération des entrées en commande (notamment MAN en Europe). Le trafic aérien est déjà revenu 1% au dessus des niveaux d'avant-crise, ayant pour conséquence une relance des investissements et une augmentation de 4,8% des capacités de sièges mondiaux. Cela favorise directement Zodiac, Safran ou Meggitt. Dans les services, on constate l'accélération des investissements en informatique, (+5% dans les logiciels), comme l'annoncent Cap Gemini ou SAP, et c'est également le cas dans la publicité : WPP a vu une accélération de la croissance organique à +5% en mai et Sir Martin Sorrel voit un retour à une croissance bénéficiaire de 10 à 15% par an." "Clairement, l'optimisme monte en puissance dans les sociétés exportatrices européennes, et n'oublions pas qu'elles ne sont pas uniquement allemandes ! Rappelons que la balance commerciale de la France est excédentaire de 15 M