Inde : 30 milliards de dollars d'actions à céder d'ici 2015 (HSBC)

26/07/2010 - 15:21 - Option Finance

(AOF / Funds) - Parmi les pays émergents, l'Inde est sans doute le moins dépendant des pays développés, exportant relativement peu par rapport à ses homologues asiatiques. Elle offre en ce sens de belles perspectives de croissance, estime HSBC Global Asset Management. Les nouvelles règles relatives à l'actionnariat des entreprises, qui exigent que les sociétés cotées en Inde ouvrent au public 25% de leur capital, augmenteront le poids du marché indien dans les indices mondiaux et régionaux. Les nouvelles règles relatives à l'actionnariat des entreprises, adoptées en juin, qui exigent que les sociétés cotées en Inde aient un flottant de 25% minimum, vont créer un certain overhang sur le marché actions, juge le gestionnaire. La règle devant être satisfaite dans un délai de cinq ans, les sociétés devraient céder au minimum 5% de leur capital chaque année. Le côté positif de cette réforme est que lorsque les cessions auront été effectuées, le poids du marché indien dans les indices mondiaux et régionaux augmentera. "Le second élément positif est que beaucoup d'entreprises concernées sont des entreprises publiques. Si l'Etat réduit sa part dans ces entreprises, le produit de ces cessions pourra contribuer à réduire le déficit budgétaire. Les autorités publiques ont pour objectif de combler les déficits par des désinvestissements. Au total, la valeur des actions à céder s'élève à environ 30 milliards de dollars, dont 80% appartiennent à l'Etat, ce qui représente l'équivalent de 2% du PIB du pays." "En troisième lieu, de nombreuses sociétés étrangères choisiront de ne pas être diluées et pourraient en conséquence cesser d'être cotées. Il pourrait en résulter une hausse des investissements directs étrangers. Nous pensons donc que la règle des 25% est positive, bien que les émissions d'actions puissent susciter un overhang sur le marché, notamment pour de nombreuses grandes entreprises publiques, qui détiennent une part importante de leur marché, et qui sont en position de monopole ou d'oligopole, ou sont des acteurs significatifs sur le marché international." Par ailleurs, ajoute HSBC, le gouvernement a récemment annoncé sa volonté de libéraliser le système de fixation des prix des produits pétroliers, envisageant également de libéraliser le prix du diesel à tous les niveaux. Il a également relevé les prix de tous les produits pétroliers, et certaines de ces hausses n'étaient pas anticipées. Pour le gouvernement, il s'agit d'une réforme structurelle qui contribuera à réduire le déficit budgétaire en mettant fin au versement de subventions sur les produits pétroliers. "La mesure sera positive pour les compagnies pétrolières et gazières du secteur public, lorsque le prix du diesel sera également libéralisé, bien que le nouveau mécanisme de fixation des prix ne soit pas encore défini, la réforme n'ayant pas encore été adoptée. Nous attendons donc plus d'informations en la matière. Comme le considère le gouvernement, cette réforme va contribuer à réduire le déficit budgétaire, et nous conforte dans l'opinion que la note de l'Inde pourrait être encore relevée au cours des 9 à10 prochains mois. Sur le marché actions, les sociétés concernées ont fortement progressé après l'annonce de cette réforme."