ALTRAN : hausse de 3,8% du chiffre d' affaires trimestriel en organique

27/07/2010 - 08:16 - Option Finance

(AOF) - Altran a réalisé au deuxième trimestre 2010 un chiffre d'affaires de 357,6 millions d'euros, en hausse de 2,3% et de 3,8% à périmètre constant. En France, le chiffre d'affaires de la SSII s'est élevé à 163 millions d'euros, en hausse de 8%. A l'international, le chiffre d'affaires est de 192,3 millions d'euros, en recul de 2,2%. Le chiffre d'affaires d'Arthur D.Little est en hausse de 5,9% à 26,8 millions d'euros. A périmètre constant, le chiffre d'affaires est en hausse de 7,5% en France et de 0,4% à l'international. Altran a acquis la société XYPE en Angleterre spécialisée dans le PLM (Product Lifecycle Management). Cette société sera consolidée à compter du 1er juillet 2010 et réalise un chiffre d'affaires annuel de 9 millions d'euros environ. Le PPDV (Plan Personnalisé de Départ Volontaire) se traduira au final par 601 demandes de départs acceptées de la société. Il reste 208 départs qui seront effectifs majoritairement au cours du 3ème trimestre 2010. Au 30 juin 2010, l'effectif total du groupe s'établit à 16 801 collaborateurs, en hausse de 32 personnes par rapport au 31 mars 2010. Le taux de facturation du deuxième a continué de s'améliorer pour s'établir à 83% contre 81,3% au premier trimestre 2010 et 77,6% il y a un an. Concernant ses perspectives, Altran table sur une marge d'exploitation premier semestre 2010 en légère augmentation par rapport à celle du premier semestre 2009. Le groupe attend une amélioration significative de la marge au cours du second semestre 2010.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Le groupe est parvenu, grâce à son plan de restructuration, à alléger nettement sa structure de coûts ainsi que sa dette. Le groupe a réglé sa problématique de respect de covenants bancaires. - La marge opérationnelle courante devrait s'améliorer tout au long de 2010 grâce aux économies liées aux plans de départs volontaires et à la poursuite de la réduction des coûts indirects. - Des mesures pour restaurer la confiance de la communauté financière ont été prises, comme la création d'un comité d'audit et la nomination d'administrateurs indépendants. - Le groupe annonce, fin juin 2010, une nouvelle organisation visant à accélérer son développement et à " créer de la valeur pour ses actionnaires ". Cinq groupes d'offres ont été définis avec un responsable " mondial " pour chacun.

Les points faibles de la valeur

- Le plan de sauvetage n'est pas jugé suffisant pour résoudre les problèmes structurels du groupe. Certains analystes ont le sentiment que les multiples d'Altran valorisent déjà le rebond attendu des marges dans un environnement toujours morose. - Le groupe subit la pression sur les prix, imposée par ses clients. - Certains analystes estiment que le groupe va mettre du temps à s'adapter au changement de configuration dans l'automobile, qui est l'un de ses secteurs de prédilection. - Altran ne verse aucun dividende et n'a pas pour projet d'en verser un.

Comment suivre la valeur

- Le titre reste soumis à la capacité du groupe à confirmer son redressement. - Altran est une valeur très volatile en Bourse. - Dans une société de conseil, l'essentiel des charges d'exploitation réside dans les salaires des consultants. A ce titre, le taux d'utilisation des consultants de l'entreprise par rapport à celui du secteur est un indicateur important à suivre. Lorsqu'il diminue (c'est-à-dire que le nombre de consultants sans mission augmente), les charges de l'entreprise pèsent davantage sur la rentabilité. - La qualité des solutions mises en place pour favoriser la mobilité des ingénieurs est décisive dans les périodes de difficultés conjoncturelles ou sectorielles.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - SSII

Le Syntec informatique prévoit une croissance européenne du secteur comprise entre 0 et 2% en 2010. En France le secteur devrait bénéficier d'une croissance de 1%, à 40,5 milliards d'euros, contre un repli plus élevé que prévu de 4% l'an passé. En 2010 entre 3.000 et 5.000 emplois nets pourraient être créés. Ce rebond du marché devrait provenir de l'industrie financière. Cette dernière, ébranlée par la faillite de Lehman Brothers en septembre 2008, s'est profondément restructurée à travers des fusions et l'émergence de nouvelles réglementations en matière de fonds propres. En revanche, les changements politiques au Royaume-Uni vont affecter les SSII. La coalition conservatrice-libérale formée par le nouveau Premier ministre, David Cameron, a en effet annoncé un programme d'économies de 6,25 milliards de livres sterling (7,2 milliards d'euros) destiné à réduire le déficit budgétaire. Ces mesures incluent des coupes dans les dépenses pour les technologies et la renégociation de contrats entre l'Etat et ses prestataires de service. Ce sont principalement des groupes américains comme CSC (Computer Sciences Corporation), Accenture, IBM et HP qui vont être affectés par cette décision.