Rester neutre sur les obligations et les actifs des pays développés

27/07/2010 - 15:50 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Les craintes économiques et financières liées à l'impact de la dette publique devraient continuer à peser sur les marchés, et impliquer des rendements faibles, voire négatifs pour les actifs risqués des pays développés. Néanmoins, nous n'avons pas réduit notre niveau de risque pour le mois de juillet et nous maintenons des positions proches de la neutralité sur les actions développées", juge BNP-Paribas IP. "Après la chute enregistrée ces dernières semaines, il nous semble en effet exister des éléments de soutien", explique-t-il. D'une part, les résultats trimestriels des entreprises commenceront à être publiés mi-juillet et ils devraient s'avérer positifs du fait d'un deuxième trimestre plutôt porteur" ajoute le gestionnaire. "Ceci ne lèvera pas les doutes sur les perspectives, et notamment sur des consensus de résultats au-delà de 2010 qui nous paraissent trop optimistes, mais des profits qui poursuivent leur remontée peuvent rassurer après la chute des marchés au deuxième trimestre." "Fondamentalement, notre scénario central de croissance faible mais positive est favorable au crédit, tout comme l'état des bilans des émetteurs privés. Le principal risque de cette classe d'actifs serait, selon nous, plus un assèchement des flux et un écartement de spreads lié à l'aversion au risque qu'un retournement des fondamentaux. Comme les niveaux de spreads assurent par ailleurs un portage rémunérateur, et que nous ne nous attendons pas à de nouvelles tensions sur le marché à court terme nous pensons que la classe d'actifs peut assurer un rendement positif." Concernant les emprunts d'Etat, "nous continuons à penser que ce risque est limité, et notre position est aujourd'hui neutre sur cette classe d'actifs. Tout d'abord, les fondamentaux économiques restent favorables : l'inflation est très modérée et ne devrait pas accélérer dans les mois à venir, avec des inflations sous-jacentes inférieures à 1% aux Etats-Unis comme en Europe. La confirmation du ralentissement de la croissance soutient également cette classe d'actifs, et les perspectives de consolidation budgétaire, ainsi que la fragilité des marchés, poussent les banques centrales à repousser une éventuelle hausse de leurs taux directeurs." "L'autre facteur déterminant est le degré d'appétit pour le risque. Il est vrai que la baisse des taux sur les courbes des grands émetteurs occidentaux ces derniers mois a été en bonne partie conditionnée par leur statut de valeur refuge. Or nous ne pensons pas assister à une forte hausse de l'aversion au risque en juillet, ce qui devrait éviter aux taux longs d'atteindre de nouveaux plus bas. Compte tenu de ces éléments contradictoires et d'un niveau de rendement absolu historiquement faible, nous préférons nous tourner vers le crédit high-yield pour trouver du rendement."